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ELET Maurice, Georges, Léon

Photo : Musée Auschwitz

ELET Maurice, Georges, Léon

Né le 15 janvier 1921 à Ézy-sur-Eure (Eure) ; domicilié à Ézy-sur-Eure ; déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz ; décédé le 18 septembre 1942 à Auschwitz.

ELET Maurice, Georges, Léon // Naissance : 15-1-1921 à Ezy-sur-Eure (Eure) ; Domicile : Ezy-sur-Eure Eure () ; Repression : Déporté le 6-7-1942 à  ; 18-9-1942 à Auschwitz (Pologne) ; Décédé

Né rue Grande à Ézy-sur-Eure de Fernand Jules Élet et d’Augustine Albertine Baron, Maurice perd son père à l’âge de 10 ans, des suites de blessures contractées lors de la Première Guerre mondiale. Les années 1930 marquent le début de son engagement au sein des Jeunesses communistes, engagement qui, selon la police, le mène à la tête de la section du PCF clandestin à Ézy. En décembre 1939 en effet, lors d’une perquisition à son domicile, rue Raspail, la police découvre des tracts et tampons des Jeunesses communistes. Inculpé, il est ensuite relaxé en juillet 1941 mais il n’aura pas autant de chance lors de sa seconde arrestation le 23 octobre 1941. Ce jour-là, Maurice, qui travaille comme plombier-couvreur, est en plein ouvrage lorsque la Feldgendarmerie vient l’arrêter devant son épouse, Denise. Sans doute détenu à la maison d’arrêt d’Évreux dans un premier temps, Maurice Élet est transféré au camp de Compiègne-Royallieu (mle 2 000) deux jours plus tard. Malgré les nombreuses demandes adressées au préfet de l’Eure, au délégué général du gouvernement français dans les territoires occupés, Fernand de Brinon, et même au maréchal Pétain par sa famille, sa libération est systématiquement refusée. Ainsi, le jeune homme est déporté le 6 juillet 1942 au sein du convoi dit des « 45 000 », du nom de leur numéro tatoué sur leurs avant-bras à leur arrivée au camp d’Auschwitz. Désignés comme otages en représailles des actions armées de la résistance communiste contre les Allemands, de nombreux communistes comme Maurice sont déportés. Le convoi arrive au camp d’Auschwitz-Birkenau II (mle 45 521)  ; Maurice est ensuite probablement affecté en Kommando de travail, mais l’on perd sa trace jusqu’à son décès, le 18 septembre 1942, officiellement des suites d’une insuffisance cardiaque, motif spécieux des bourreaux pour justifier l’exécution de déportés jugés « inaptes au travail » . À cette date, une partie des membres du convoi des « 45 000 » figure d’ailleurs déjà sur les registres de décès. Maurice laisse derrière lui un jeune fils, Raymond, né le 13 août 1940.

De sa déportation à la fin de la guerre, sa famille ne cessera de chercher de ses nouvelles. Après sa mère, décédée fin juin 1945 et inhumée avec les quelques lettres reçues de son fils, sa sœur Paulette prend le relai et finira par apprendre le décès de son frère.

Le nom de Maurice Élet a été donné à une portion de la grande rue d’Ézy-sur-Eure et est inscrit sur le monument aux morts de la commune. Vers 1986, une plaque commémorative a été apposée sur sa maison.

Sources : SHD-Caen : 21P447263 ; AD27 : 68J2, 11W13 ; EC (Ezy-sur-Eure) ; memoirevive.org 

Ludivine Ponte

Mots-clés :

Déporté
  • 15-1-1921
  • Ezy-sur-Eure, Eure
  • Ezy-sur-Eure, Eure
  • 23-10-1941
  • Eure
  1. Compiègne, Royallieu, Oise (2000)
6-7-1942, I.042
  1. Auschwitz (45521)
  2. Auschwitz, II-Birkenau (45521)
Décédé
  • 18-9-1942
  • Auschwitz, Pologne
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