Photo : AD76 4M1394
EPELBAUM Joseph
Né le 5 août 1910 à Biała-Podlaska (Empire russe) ; domicilié au Havre (Seine-Inférieure) ; déporté le 25 juin 1942 à Auschwitz ; assassiné.
EPELBAUM Joseph // Naissance : 5-8-1910 à Biala-Podlaska (Pologne) ; Domicile : Le Havre Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 25-6-1942 à ; 21-8-1942 à Auschwitz (Pologne) ; Assassiné
Joseph (Josef) Epelbaum, né le 5 août 1910 en Pologne russe dans la région de Lublin où son père est commerçant, arrive en France en août 1931. Il est de nationalité polonaise. D’abord installé à Paris (Seine), il y épouse en juillet 1933 sa compatriote Ruchla Tuchminc dont il a une fille, Anna née en octobre de la même année. En avril 1936, il s’établit au Havre où sa dernière adresse est le 30 bis rue Émile Combes. Il est tapissier à son compte, puis comme chef de fabrication dans une entreprise d’ameublement.
Lorsque la guerre survient, il se présente au bureau d’enrôlement de Rouen (Seine-Inférieure) pour s’engager dans la Légion étrangère, comme beaucoup de Juifs étrangers désireux de montrer leur attachement à la France. Durant l’année 1940, il se réfugie à Paris où il habite, avec sa femme et sa fille, 41 rue Basfroi dans le 11e arrondissement. Le 14 mai 1941, après avoir reçu une convocation de la préfecture de police de Paris pour un « examen de situation », il est arrêté dans la rafle dite du « billet vert ». Plus de 3 700 hommes juifs étrangers appréhendés ce jour-là, en majorité des Polonais comme lui, sont conduits à la gare d’Austerlitz pour être envoyés dans les camps du Loiret. C’est à Pithiviers qu’il est lui-même interné, dans la baraque 10. De là, il est déporté dans le convoi no 4 du 25 juin 1942 qui emmène un millier de Juifs vers Auschwitz. Comme tous les autres déportés de ce convoi, il entre dans le camp deux jours plus tard pour être affecté au travail forcé sous le matricule 41 967. Selon les registres de la morgue et des décès d’Auschwitz, il y est assassiné le 21 août 1942, soit moins de deux mois après son arrivée. Sa femme et sa fille, cachée par le Réseau Marcel qui sauve plus de 500 enfants juifs dans les Alpes-Maritimes, échappent en revanche à la Shoah.
Le nom de Joseph Epelbaum est inscrit sur le monument havrais Résistance et Déportation et sur le Mur des Noms du Mémorial de la Shoah à Paris. Il figure également sur le monument à la mémoire des déportés juifs de Pithiviers.
Sources : Archives d’Auschwitz ; AN/CDJC : F/9/5754 ; SHD-Caen : 21P 447 542 ; AD76 : 4M1394 ; EC (Paris) ; memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr ; ressources.memorialdelashoah.org ; stevemorse.org/france ; gallica.bnf.fr ; lesenfantsetamisabadi.fr.
Corinne Bouillot
Mots-clés :
- 5-8-1910
- Biala-Podlaska, Pologne
- Le Havre, Seine-Inférieure
- Paris, Seine
- 14-5-1941
- Paris, Seine
- Pithiviers, Loiret
- Auschwitz
- 21-8-1942
- Auschwitz, Pologne




