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MALKI Doudou, Eugénie

Photo : AD 76

MALKI Doudou, Eugénie

Née en 1900 à Constantinople (Turquie) ; domiciliée à Rouen (Seine-Inférieure) ; déportée le 11 février 1943 à Auschwitz ; assassinée.

MALKI Doudou, Eugénie // Naissance : NA-NA-1900 à Constantinople (Turquie) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déportée le 11-2-1943 à  ;  ; Assassinée

Le 3 janvier 1927, Doudou Malki de nationalité turque émigre à Paris, avec son patron qui l’emploie comme femme de ménage. Le 17 octobre 1927, elle épouse Bohor Eskenazi Lien interne avec qui elle a cinq enfants : Nissim Lien interne né à Paris, Rose Lien interne, Allègre Lien interne, Albert Lien interne et Léon Lien interne. Dès son arrivée Doudou Eskenazi s’occupe de ses enfants et de la maison. Après l’arrestation de son époux le 6 mai 1942, elle se trouve seule avec ses enfants, sans aucun revenu. Elle vit dès lors dans la misère et est reconnue indigente par la municipalité. Elle reçoit ainsi une aide financière afin de nourrir ses enfants.

Dans la nuit du 15 au 16 janvier 1943, elle est arrêtée avec quatre d’entre eux, à son domicile, par la police française, parce que d’origine juive, sur ordre de la section antijuive de la Gestapo de Paris. Le responsable de la rafle tire parti de l’attentat commis le 2 janvier, contre un officier de la Feldkommandantur 517 abattu par un résistant FTP place de la gare de Rouen-rive droite.  Prenant prétexte de représailles, il fait procéder à l’arrestation immédiate de tous les Juifs de la Seine-Inférieure, avec l’accord de Berlin et l’aide de la Sipo-SD régionale et de la police locale. Au commissariat central de police, Doudou Eskenazi dépose d’abord ses quelques biens personnels : ses clefs et un peu de monnaie. Puis, elle est détenue quelques heures, dans le centre d’internement aménagé dans une partie de l’actuel collège Fontenelle. Avant la fin du couvre-feu, elle est transférée par le train de 5h 45 en partance pour la gare Saint-Lazare à Paris. Un autobus parisien réquisitionné la conduit ensuite dans le camp de Drancy (Seine), où elle est internée (mle 31 937). Le 11 février 1943, elle est déportée avec ses cinq enfants, dont Nissim Lien interne arrêté précédemment, dans le centre de mise à mort d’Auschwitz où ils sont tous assassinés.

Doudou Eskenazi n’est pas oubliée. À Rouen son nom figure sur le mémorial de la synagogue, sur un Pavé de mémoire posé devant son dernier domicile et à Paris sur le Mur des noms au Mémorial de la Shoah.

Sources : SHD-Caen : 21P447801 ; Mémorial de la Shoah ; AD76 : 3352W2, 51W170, 22W Z11752 ; Holstein, D. Je ne vous oublierai jamais mes enfants d’Auschwitz , 1995, p 31-32 ; Bottois F., De Rouen à Auschwitz, les Juifs du « Grand Rouen » et la Shoah, 2015, p 211-227

Françoise Bottois

Mots-clés :

Déportée
  • NA-NA-1900
  • Constantinople, Turquie
  • Rouen, Seine-Inférieure
  • 15-1-1943
  • Rouen, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Collège Fontenelle, Seine-Inférieure
  2. Drancy, Seine (31937)
11-2-1943, K47
  1. Auschwitz
Assassinée
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