ESNAULT Émile, Léon, Marcel

ESNAULT Émile, Léon, Marcel // Naissance : 23-3-1921 à Saint-Gatien-des-Bois (Calvados) ; Domicile : Caen Calvados () ; Repression : Arrêté au sein du Reich le 9-3-1943 à  ; Rescapé Prague Allemagne

Fils d’Émile Esnault, charretier, et de Georgette Berceron, occupée au ménage, Émile Esnault devient peintre de profession et réside 25, rue du Puits au Verrier à Alençon lorsque le conflit éclate. Démobilisé en 1942, il signe en août de cette même année un contrat pour l’Allemagne comme travailleur volontaire, sur lequel il est noté qu’il est marié avec Nadia Solitaire. Il est alors embauché comme manœuvre pour l’entreprise IG Farben de Höchst, un quartier de Frankfurt-am-Main.

Le 9 mars 1943, Émile Esnault est arrêté en Allemagne dans cette ville, avec Roger Thiollier, pour « refus de travail, sabotage et aide à l’évasion de deux prisonniers de guerre ». Affecté au camp d’éducation par le travail (Arbeitserziehungslager, AEL) d’Heddernheim afin d’œuvrer pour les usines Breuer, il est envoyé le 30 avril 1943 au KL Buchenwald (mle 13 316). Sur sa carte d’entrée au camp, il est signalé comme « fainéant » (« arbeitsscheu »). Le 22 janvier 1944, Émile Esnault est transféré à Dora, probablement pour travailler dans les usines d’armes de représailles V1/V2. Selon le témoignage de Daniel Dagorne, il était entré au camp avec le triangle noir, assigné dans l’univers concentrationnaire nazi aux personnes « socialement inadaptées ». Très probablement affecté au Kommando d’Artern comme son camarade Roger Thiollier, il y reste jusqu’à l’évacuation le 5 avril 1945. Émile Esnault est libéré par les partisans tchèques en gare de Prague le 17 avril 1945, avant d’être rapatrié le 19 mai par le centre d’accueil de Longuyon (Meurthe-et-Moselle).

Émile Esnault est décédé à Reims (Marne) le 22 août 1987.

Sources : Arolsen ; Thiery L. (dir.), Le Livre des déportés de France à Mittelbau-Dora, p. 787

Céline Thiery, Dominique Mathieu