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ESPELETTA José, Garcia

Photo : AD 61 :40Fi85

ESPELETTA José, Garcia

Né le 24 novembre 1904 à Fernando de los Rios (Espagne) ; domicilié à Silly-en-Gouffern (Orne) ; déporté le 11 juillet 1943 à Natzweiler ; décédé le 2 décembre 1944 à Haslach.

ESPELETTA José, Garcia // Naissance : 24-11-1904 à Fernando de los Rios (Espagne) ; Domicile : Silly-en-Gouffern Orne () ; Repression : Déporté le 11-7-1943 à  ; 2-12-1944 à Haslach (Allemagne) ; Décédé

Le 28 mars 938 José Espeletta épouse Josépha Dorrego à Cabrera de Mataro, une petite ville située sur le littoral catalan à quelques kilomètres au nord de Barcelone. Le couple donne naissance à une fille prénommée Louise le 5 septembre 1942.

Pendant la guerre civile espagnole, José Espeletta s’engage dans l’armée républicaine pour lutter contre les soldats franquistes. Réfugié en France au début de l’année 1939 peu avant la défaite des Républicains, il est placé comme plusieurs milliers de ses compatriotes dans le camp de rassemblement et d'internement français pour étrangers situé à Septfonds dans le Tarn-et-Garonne. Il en sort en février 1940 et devient carrossier aux établissements Suriray à Flers-de-l'Orne et y reste jusqu’au 15 décembre 1942. Il est ensuite employé quelques jours comme bucheron dans une exploitation forestière de St-Clair-de-Halouze. La famille réside alors à Silly-en-Gouffern.

En octobre 1941, José Espeletta, rejoint la Résistance au sein au mouvement FTP-MOI dans le secteur de Flers sous les ordres de Paul Saniez, alias Paulo, chef départemental de l’organisation. Au cours de l’automne 1941 et de l’hiver 1942, il assure la direction des groupes clandestins d’étrangers dans les localités ornaises de Sées, St-Clair-de-Halouze, Flers, Taillebois et de Gers dans la Manche. En janvier 1942, il coordonne le sabotage à Gers d'un tonnage important de charbon de bois destiné à l'organisation Todt. À l’été 1942, aux environs d’Athis-de-l’Orne, il disperse dans la campagne un parc de 500 bestiaux destinés à être exportés en Allemagne et procède à la destruction de camions et de matériel divers par incendie au parc allemand de la Martinique situé à Athis. Il participe aussi à la diffusion de tracts et de journaux clandestins. Dans la nuit du 18 au 19 novembre 1942, avec le soutien de FTP parisiens et de Pedro Peregort Lien interne, il récupère à la mine de St-Clair-de-Halouze 300 kg de dynamite et des armes allemandes dont il assure le transport jusqu’à Paris.

En janvier 1943, recherché par la Sipo-SD et la police française pour le vol des explosifs à la mine de St-Clair-de-Halouze, il décide de trouver refuge auprès de membres de sa famille dans l’Yonne. Il s’installe près de Villeneuve-sur-Yonne, à Beaudermont où il réside rue du Marché. Il est employé comme bucheron pour le compte de M.Hernandez qui l’employait déjà sur un chantier forestier à Silly-en-Gouffern. Le 2 février 1943, quelques semaines après son arrivée, il est arrêté sur son lieu de travail à Dixmont, près de Villeneuve-Sur-Yonne, par des policiers allemands et des gendarmes français.

A une date qui reste encore indéterminée, José Espeletta est dirigé vers la prison de Fresnes jusqu’au 11 juillet 1943, date de sa déportation depuis la gare de l’Est à Paris vers le KL Natzweiler-Struthof (mle 4 473) où sont enfermés au secret les opposants politiques et les résistants classés sous le statut Nacht und Nebel (NN).

En septembre 1944, tandis que la ligne de front se rapproche rapidement du camp, les détenus sont évacués en urgence par convoi ferroviaire vers le camp de concentration de Dachau. José Espeletta est y transféré le 4 septembre 1944 où il devient le détenu n° 98 275. Quatre jours plus tard, il est affecté au Kommando de Allach dans lequel les prisonniers sont employés dans une usine de moteurs d’avions appartenant à la firme BMW. Il y reste peu de temps puisqu’il est transféré le 16 septembre à Haslach-Sportplatz (mle 34 296), un sous-camp dépendant de l’administration du KL Natzweiler-Struthof. Les déportés sont employés dans des conditions terribles à l’aménagement d'une usine de Daimler-Benz fabriquant des éléments pour moteurs d'avion dans les anciennes galeries du Vulkan. Il y meurt le 2 décembre 1944.

Le nom de José Espeletta figure sur le Mémorial aux Fusillés et Déportés d’Auxerre (Yonne).

Sources : Archives Arolsen ; SHD-Caen : 21P447875, 21P253585 ; AERI, La Résistance dans l’Orne, cédérom ; memorialgenweb.org, cheminsdememoire.gouv.fr/fr/camp-dinternement-de-septfonds

Sébastien Beuchet

Mots-clés :

Déporté
  • 24-11-1904
  • Fernando de los Rios, Espagne
  • Silly-en-Gouffern, Orne
  • Villeneuve-sur-Yonne, Yonne
  • 2-2-1943
  • Villeneuve-sur-Yonne, Yonne
  1. Fresnes, Seine
11-7-1943, I.115
  1. Natzweiler (4473)
  2. Dachau (98275)
  3. Allach (98275)
  4. Haslach, Sportplatz (34296)
Décédé
  • 2-12-1944
  • Haslach, Allemagne
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