FAFIN Jean

FAFIN Jean // Naissance : 12-12-1916 à Sanvic (Seine-Inférieure) ; Domicile : Sanvic Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 27-1-1944 à  ;  ; Rescapé Bergen-Belsen Allemagne

Jean Fafin est le fils de Joseph Fafin, employé de commerce et de son épouse, Prudence Lénis. Fonctionnaire de police, il s’est marié le 24 décembre 1937 avec Marguerite Saillot à Sainte-Adresse et a un enfant. De la classe 36, Jean Fafin est mobilisé en 1935 puis réserviste et est rappelé sous les drapeaux au 36erégiment d’infanterie lors de la déclaration de guerre de la France à l’Allemagne. Prisonnier de guerre depuis le 20 juin 1940, il s’évade le 5 janvier 1941 du Frontstalag 172 situé à Doullens (Somme).À partir du 15 mars 1943, il intègre la résistance dans le réseau Marathon, comme agent P1, sous les ordres d’Émile Denise. Ce dernier est arrêté par les autorités allemandes le 20 juillet 1943, une journée avant Jean Fafin au cours d’un match dans le centre de moniteurs de Plombières-les-Dijon en Côte-D’Or. Les motifs retenus sont : « trafic de cartes d’identité, faux et usage de faux cachets ». Jean Fafin passe par le camp de rassemblement de Compiègne-Royallieu dans l’Oise avant d’être déporté. Avec plus de 1 500 détenus, il quitte la gare de Compiègne par le troisième transport de ce mois de janvier 1944, dans des wagons surpeuplés où l’air est irrespirable et la soif insupportable durant deux jours et deux nuits. Il arrive au KLBuchenwald le 29 janvier pour être dépouillé de tout, vacciné et fiché. Il devient le matricule 43 646. Le 13 mars, avec 797 déportés, Jean Fafin est sélectionné pour un transfert au tant redouté Kommando de Dora où sont assemblées les fusées A4-V2.

Probablement épuisé, malade, il est sélectionné par les SS, le 27 mars 1944, pour le convoi de 1 000 malades envoyés au KL Bergen-Belsen. Il survit dans ce camp-mouroir jusqu’à sa libération par les Britanniques le 15 avril 1945. Jean Fafin est enfin rapatrié par le centre d’accueil de Lille dans le Nord.

Il est décédé au Havre le 3 juillet 1975.

Sources : Thiery L. (dir.), Le Livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau-Dora, p. 800

Joëlle Helleboid-Allouchery