
Photo : SHD-Caen
ROUSSET Berthe, Céline, Emilie
Née le 2 juin 1893 à Pont-du-Navoy (Jura) ; domiciliée à Flers (Orne) ; déportée le 21 juin 1944 à Ravensbrück ; rescapée.
ROUSSET Berthe, Céline, Emilie // Naissance : 2-6-1893 à Pont-du-Navoy (Jura) ; Domicile : Flers Orne () ; Repression : Déportée le 8-6-1944 à ; ; Rescapé Fretau Allemagnee
Fille de François Rousset, chauffeur et de Philomène Lamy sans profession, Berthe
Rousset se marie le 14 novembre 1916 avec Vital Lumon à Paris 17e puis épouse en secondes noces après son divorce, Jean Fautrel le 2 mars 1936 à Paris.
Elle est, avec son mari, gérante de l’hôtel du Gros Chêne à Flers lorsqu’il est réquisitionné
par des officiers allemands. Elle entre dans le mouvement Libération-Nord en janvier
1942 avec son mari qui devient responsable départemental. Leurs actions sont nombreuses :
distributions de tracts, réalisation de faux-papiers, cache de réfractaires. L’hôtel,
situé 4 place de la gare, devient un lieu de repli pour les membres régionaux et nationaux
du réseau dont Tanguy-Prigent et le colonel Lierre. Lorsque son mari est arrêté dans
la grande rafle du 29 février 1944 et détenu par la Feldgendarmerie de Flers, elle participe à son évasion de la chambre de sûreté et à celle de M. Chéramy
avec la complicité d’un menuisier M. Albert Boullé
et de son ouvrier Marcel Aubine
. Elle est cependant arrêtée le lendemain à son hôtel par la Gestapo. D’après son témoignage, elle obtient des Allemands qu’elle soit l’unique personne
arrêtée de l’hôtel.
Dirigée dans un premier temps sur Alençon puis Rouen, elle est envoyée à Fresnes le 25 mai 1944 puis au fort de Romainville (mle 5 667). Le 8 juin 1944, elle est déportée depuis la gare de l’Est au camp de Neue Bremm à Sarrebruck puis elle part le 21 juin pour Ravensbrück où elle arrive le 23 juin 1944 et devient le matricule 43 072. Le 20 juillet, elle est transférée au Kommando de Leipzig-Schönfeld (mle 3 332) dans l’usine de production militaire HASAG. Elle est libérée le 13 avril 1945 : selon son témoignage, elle est partie avec une camarade sur la route jusqu’à la rencontre des Américains à Plauen. Elle ne revient en France que le 8 mai, passe par Mézières le 25 mai. Rentrée à Flers, elle reprend son activité malgré la destruction de son établissement par les bombardements.
Elle décède le 9 mai 1980 à la Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine). Ses décorations figurent dans la Salle du souvenir du musée du château de Flers.
Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P667269 ; SHD-Vincennes : 16P524576 ; EC (Pont-du-Navoy) ; AERI, La Résistance dans l’Orne, cédérom ; G. Bourdin, Les 500 déportés de l’Orne, p. 42.
Catherine Duguépéroux
Mots-clés :
- 2-6-1893
- Pont-du-Navoy, Jura
- Flers, Orne
- 29-2-1944
- Flers, Oise
- Alençon, Orne
- Rouen, Seine-inférieure
- Les Lilas, Fort de Romainville, Seine (5667)
- Saarbrücken, Neue Bremm
- Ravensbrück (43072)
- Leipzig, Schönfeld (3332)
- 8-5-1945
- Fretau, Allemagne




