FDIDA Simon,

FDIDA Simon, // Naissance : 3-6-1916 à Bizerte (Tunisie) ; Domicile : Le Havre Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 18-7-1943 à  ;  ; Rescapé Auschwitz Pologne

Juif tunisien d’origine, Simon Fdida arrive au Havre en 1920 où son père vend des fruits et légumes. Ayant repris le commerce paternel, il vit toujours au Havre au début de l’Occupation, où il se marie avec Denise Burette le 14 août 1941. Le 23 février 1942, le Havre est le théâtre d’un attentat de la Résistance contre des soldats allemands. Par représailles, les autorités allemandes procèdent à plusieurs rafles d’otages, menacés d’être fusillés. Simon Fdida est victime de celle du 25 février. D’abord incarcéré à la maison d’arrêt du Havre, il est transféré le 4 mars à la prison Bonne-Nouvelle de Rouen. Échappant finalement à l’exécution, Simon Fdida quitte Bonne-Nouvelle le 4 avril pour le palais de Justice de Rouen. De là, il est transféré le 29 avril au camp de Royallieu à Compiègne, y restant jusqu’au 5 juin. Le 7 juin, il intègre une première fois le camp de Drancy. Le quittant à une date inconnue, il est ensuite incarcéré dans les camps de Pithiviers (à partir du 4 septembre) puis de Beaune-la-Rolande (à partir du 15 septembre), avant d’être ramené à Drancy le 27 septembre. Affecté sous le matricule 639 au chauffage et au ravitaillement en combustible de la cuisine du camp, il en est finalement déporté le 18 juillet 1943 à destination d’Auschwitz II–Birkenau, par le convoi n°57. Il y retrouve son ami havrais David Fourmann . Après être arrivé à Birkenau à une date inconnue du mois de juillet, enregistré sous le matricule 130584, Simon Fdida y demeure une quinzaine de jours. Puis il est transféré en août 1943 à Jaworzno, un sous-camp de travail d’Auschwitz où sont exploitées des mines de charbon. Il y reste jusqu’en avril 1944, moment auquel son état de santé entraîne son transfert au Revier d’Auschwitz. Suffisamment remis, il intègre en août 1944 le Kommando d’entretien des véhicules automobiles. Peut-être en relève-t-il encore à la libération d’Auschwitz le 27 janvier 1945. Le 29 avril 1945, il est de retour en France, via le centre de rapatriement de Marseille où son état général est jugé « bon ».

Simon Fdida décède le 29 décembre 2007 à Nice (Alpes-Maritimes).

Sources : SHD-Caen : 21P644320 ; Yves Lecouturier, Shoah en Normandie. 1940-1944, éditions Cheminements, p.171 à 173, memoriald e l ashoah.org 

Pierre Charrel