Télécharger le XML
Pas d’illustration disponible

FERTEY Guy, Claude

Né le 22 juillet 1927 à Évreux (Eure) ; domicilié à Évreux ; exécuté à Rouen (Seine-Inférieure).

FERTEY Guy, Claude // Naissance : 22-7-1927 à Evreux (Eure) ; Domicile : Evreux Eure () ; Repression : Exécuté le  ; Décédé

Fils d’un ajusteur du dépôt SNCF d’Évreux et d’une employée de bureau, Guy Fertey est domicilié au 6 rue de l’Épargne, chez ses parents, dans sa ville natale. C’est une histoire fort dramatique que celle de Guy Fertey.

Le jeune garçon – il n’a que 17 ans – vivait clandestinement avec plusieurs camarades dans une grotte depuis le début du mois d’avril 1944, aux environs d’Appeville-Annepault dans l’Eure. Nullement lié à un parti politique ou un groupe de résistance, il avait décidé, avec quelques camarades, de jouer les justiciers en orchestrant plusieurs attentats contre des personnes et des biens. Un cultivateur suspecté de marché noir et une femme considérée comme une indicatrice de la Gestapo font ainsi l’objet d’attaques à main armée mais sans qu’aucune victime ne soit à déplorer. Les jeunes s’en prennent alors aux biens du cultivateur en incendiant des meules de pailles et un bâtiment de la ferme.

Le 15 avril en fin de journée, Guy Fertey et un de ses camarades Roger Lereculeur étudiant au pensionnat Jeanne d’Arc d’Évreux demandent à boire à un bûcheron M. Delabarre demeurant dans une maison au lieu-dit Les Planets près de la cachette des deux jeunes maquisards.

Selon le procès-verbal de gendarmerie, « l’un d’eux était occupé à graisser son pistolet automatique du calibre 6,35 qu’il venait de nettoyer. L’autre assis près de la porte, ayant en main son pistolet automatique de calibre 7,65 s’intéressait particulièrement à un petit garçon de six ans, le fils Delabarre, qui jouait avec un pistolet en bois. Ils criaient chacun leur tour « pan » lorsqu’un coup de feu part, tuant net le gosse d’une balle en plein cœur ». Son camarade prend la fuite, mais le jeune Fertey, épouvanté par l’accident, reste sur les lieux en attendant l’arrivée de la gendarmerie de Montfort. Fouillé, on trouve sur lui plusieurs cartes d’identité en blanc. Interrogé, il révèle la cache dans laquelle la police de sûreté allemande et la gendarmerie découvrent « de la poudre, un fusil, deux révolvers » mais les jeunes ont pris la fuite.

Transféré à la section allemande de la prison Bonne-Nouvelle à Rouen par la police de sûreté de Rouen qui se trouvait sur les lieux. Inculpé d’homicide involontaire, de tentative de meurtres et de menées antinationales, les archives ne livrent rien sur l’issue du procès, dont on ne sait pas s’il a vraiment eu lieu. De même, Guy Fertey aurait été, selon une archive du Cosor, fusillé à Rouen le 12 août 1944. Mais à ce jour, aucune archive ne l’atteste formellement, son corps n’ayant pas été retrouvé.

Son nom est porté sur le monument aux morts de l’association Jeanne-d’Arc, situé rue Saint-Germain à Évreux. Quant à Roger Lereculeur, il est arrêté à Saint-Brieuc et transféré aux autorités allemandes.

Sources : SHD-Caen : 27P246, 21P449849 ; AD27 : 72W5, 88W13, 88W44 ; AD76 : 54W5469 ; EC (Évreux) ; monvillagenormand.fr

Françoise Passera

Mots-clés :

Exécuté
  • 22-7-1927
  • Evreux, Eure
  • Evreux, Eure
  • 17-4-1944
  • Montfort-sur-Risle, Eure
Décédé
  • NA-NA-1944
  • Rouen, Seine-Inférieure
logo de la MRSH de l’université Caen Normandie
logo du laboratoire HisTeMé de l’université Caen Normandie
logo de l’université Caen Normandie
logo de la Fondation Mémoire Déportation