
FEULLYE Flavien, Alfred, Albert
Né le 7 juin 1917 à Saint-Pierre-des-Ifs (Eure) ; domicilié à Saint-Martin-Saint-Firmin (Eure) ; tué en action le 8 juin 1944 à Saint-Georges-du-Vièvre (Eure).
FEULLYE Flavien, Alfred, Albert // Naissance : 7-6-1917 à Saint-Pierre-des-Ifs (Eure) ; Domicile : Saint-Martin-Saint-Firmin Eure () ; Repression : Exécuté le 8-6-1944 à Saint-Georges-du-Vièvre (Eure) ; Décédé
Né d’une mère, Marguerite Viel, ménagère et d’un père Léopold cultivateur comme lui, Flavien Feullye est père d’un enfant. « Flavien » dans la résistance a rejoint le maquis Surcouf en janvier 1943. Chef de section et agent de liaison, il commence surtout par s’occuper de l’intendance au sein du maquis : trouver du blé chez les boulangers, récupérer la « taxe sur l’eau de vie » pour alimenter les caisses du maquis, rapporter du ravitaillement. Autant de missions ingrates mais essentielles à la vie clandestine.
Il est tué dans le dos sur sa moto lors d’une mission, route de Giverville, près de Saint-Georges-du-Vièvre par une patrouille allemande à sa poursuite. Selon la secrétaire de Robert Leblanc, « Puce », dévastée à l’annonce de sa mort, il est blessé et achevé plus tard : « Une peine sans nom lorsqu’on imaginait le supplice du camarade, jeune, beau, plein de vie et de courage qui se débattait pour vivre car sa blessure n’était pas mortelle, et qui, après une terrible nuit d’agonie avait été achevé sauvagement pas les Boches ». Son chef Robert Leblanc apprend son décès trois jours plus tard, le 11 juin. Dans son journal, il écrit : « Je pense à ce pauvre Flavien, si gonflé mais si imprudent. Lui que j’étais obligé de toujours engueuler parce qu’il lui fallait toujours, soit une moto, soit une voiture pour faire sa liaison, le pauvre vieux a été tué par son péché. En moto, en pleine bagarre, alors même que j’interdisais le vélo ! ». Le 23 janvier 1944, Robert Leblanc avait mené une opération audacieuse à la maison d’arrêt de Pont-Audemer pour le libérer avec plusieurs de ses camarades, tous jeunes réfractaires. Deux déserteurs alsaciens habillés en Feldgendarmes avaient évadé les détenus sans tirer un coup de feu… C’est en sa mémoire que, le 14 juillet 1944, dans une région encore occupée, Robert Leblanc et quelques camarades viennent déposer une gerbe au monument aux morts de Pont-Audemer.
Un monument a été érigé à l’emplacement où il a trouvé la mort, à la côte Maridor, à Saint-Georges-du-Vièvre : « C’est ici qu’au cours d’une mission, le 8 juin 1944, Flavien Feuillye est tombé sous les balles allemandes. Souvenez-vous ». Son nom est aussi gravé sur le monument commémoratif de la résistance à Saint-Étienne-l’Allier, au mémorial et carré Surcouf à Pont-Audemer, sur les monuments aux morts de sa commune de naissance à Saint-Pierre-des-Ifs ainsi que sur celle de décès, à Saint-Georges-du-Vièvre et de son domicile à Saint-Martin-Saint-Firmin.
Sources : SHD-Caen : DS 21P645449, 27P246 ; SHD-Vincennes : 21P645449 , AD27 : 68J3, 68J4, 88W44 ; EC (Saint-Pierre-des-Ifs) ; J.Papp, Mémoires de la Seconde Guerre mondiale dans l’Eure, p. 151 ; Corblin, A. (éd.), Journal du maquis rédigé par Robert Leblanc, p.55 ; A. Corblin (éd.), Le journal de Puce, p. 374 ; MemorialGenweb.org
Françoise Passera
Mots-clés :
- 7-6-1917
- Saint-Pierre-des-Ifs, Eure
- Saint-Martin-Saint-Firmin, Eure
- 8-6-1944
- Saint-Georges-du-Vièvre, Eure
- 8-6-1944
- Saint-Georges-du-Vièvre, Eure




