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FEZANDELLE Marcel, Georges

Né le 8 mars 1921 à Mertrud (Haute-Marne) ; domicilié à Le Trait (Seine-Inférieure) ; fusillé le 15 décembre 1941 à Suresnes (Seine).

FEZANDELLE Marcel, Georges // Naissance : 8-3-1921 à Mertrud (Haute-Marne) ; Domicile : Le Trait Seine-Inférieure () ; Repression : Fusillé le 15-12-1941 à Suresnes (Seine) ; Décédé

Fils unique de Lucien et Germaine Fézandelle, Marcel Fézandelle quitte, avec sa mère, son village natal vers 1937 pour la Seine-Inférieure afin de travailler comme traceur de navire aux chantiers navals Worms situés dans sa commune de résidence. Le père de Marcel Fézandelle a un destin tragique puisqu’il est abattu par les autorités allemandes le 1er juillet 1940 après qu’a été découvert sa cache de prisonniers évadés de 1940.

Membre des Jeunesses communistes, le jeune militant participe à la vie de la section ouvrière du Trait avant la déclaration de guerre de septembre 1939 et il poursuit ses activités depuis l’interdiction du Parti en 1939 et durant l’Occupation, en devenant chef de la section, malgré la surveillance accrue des autorités sur le militantisme des membres du chantier naval. Le jeune homme procède à plusieurs distributions de tracts dans la ville. Ce qui lui vaut d’être arrêté par deux inspecteurs français le 11 novembre 1940 à son domicile de la Cité des Roses, maison G4, où il est pensionnaire.

Des témoignages attestent, par la suite, que Marcel est porteur de tracts et surtout d’une liste de militants qui conduit à une rafle parmi lesquels se trouve notamment Arthur Lefebvre Lien interne de Montigny.

Marcel Fézandelle est condamné à huit mois de prison par un tribunal civil. Il est successivement incarcéré de novembre 1940 à juillet 1941 à la prison Bonne Nouvelle de Rouen ; douze jours à la prison allemande du palais de justice de Rouen et de juillet à décembre 1941 au camp de rassemblement de Compiègne et Romainville (Seine). Marcel Fézandelle est fusillé comme otage le 15 décembre 1941 au Mont-Valérien, avec une centaine d’autres camarades d’infortune juifs et de communistes en représailles de l’attentat contre l’aspirant Moser au métro Barbès le 21 août 1941. Il avait pu écrire une dernière lettre à sa mère dans laquelle il dit : « Je suis donc bien prêt à mourir courageusement, sans pleurer pour la bonne raison que je suis innocent et (n’ai) rien à me reprocher - C’est une vie de martyr que la tienne, récompensée de cette façon. Vraiment tu ne mérites pas cela, m’élever jusqu’à 20 ans, te priver pour voir ton petit Marcel chéri mourir assassiné. (Illisible) l’espoir d’un avenir meilleur qui sera pour toi, quoi que tu puisses en penser, un réconfort moral important car il faut que tu vives, Maman chérie, que tu remontes le courant d’espoir dans un avenir proche. »

Son nom figure sur le monument aux morts de Mertrud ainsi que sur les monuments commémoratifs du Mont-Valérien et du Parti Communiste de Rouen.

Jean-Paul Nicolas

Sources : SHD-Caen : 21P449946 ; fusilles-40-44.maitron.fr ; memorialgenweb.org 

Mots-clés :

Fusillé
  • 8-3-1921
  • Mertrud, Haute-Marne
  • Le Trait, Seine-Inférieure
  • 11-11-1940
  • Le Trait, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
  2. Rouen, Palais de Justice, Seine-inférieure
  3. Compiègne, Royallieu, Oise (1405)
  4. Les Lilas, Fort de Romainville, Seine (396)
Décédé
  • 15-12-1941
  • Suresnes, Seine
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