BACHELIER Maurice

BACHELIER Maurice // Naissance : 29-6-1924 à Chérancé (Sarthe) ; Domicile : Chérancé Sarthe () ; Repression : Déporté le 28-7-1944 à  ;  ; Rescapé Lübeck Allemagne

Maurice Bachelier est né le 29 juin 1924, au « Château », à Chérancé. Fils de Léon et Marie-Louise Bachelier, industriels laitiers, fabricants de fromages, il est le dernier enfant d’une fratrie de huit. Lors de la Seconde Guerre mondiale, il est étudiant dans l’industrie laitière et négociant en œufs et volailles.

Courant mars 1943, il rejoint les rangs du B.O.A. de la Sarthe, à l’instar de sa sœur aînée Denise . Il prend part à des transports d’armes ainsi qu’à des convoyages d’aviateurs alliés tombés en France. En mai 1944, alors que le Sipo-SD de l’Orne resserre l’étau sur le réseau Action Plan Tortue mis sur pied par Jacques Foccart dans le secteur de Rânes (Orne), Maurice Bachelier rentre en clandestinité et se cache chez Eugène et Georgette Guillouard, à Saint-Martin-L’Aiguillon (Orne), au lieu-dit « Grand Brais ».

Le 21 mai 1944, alors qu’il est le passager d’une voiture conduite par sa sœur Denise et qu’ils effectuent vraisemblablement un transport d’armes ou une action de diversion, ils tombent sur un barrage allemand près de Joué-du-Plain. Ils sont aussitôt arrêtés par les auxiliaires français du Sipo-SD de l’Orne.

Du 21 mai au 11 juillet 1944, Maurice Bachelier est enfermé à la prison d’Alençon (Orne). Il est ensuite transféré au camp de Royallieu (Oise) le 12 juillet 1944 (matricule 44 769). Il y demeure jusqu’au 28 juillet suivant, date de sa déportation vers le camp de concentration de Neuengamme, où il arrive le 31 juillet (matricule 39 342). Il est transféré à une date inconnue au Kommando Farge, qu’il quitte seulement en avril 1945, pour être évacué vers Lübeck. Le 3 mai 1945, il est libéré dans la baie de Lübeck, ayant survécu aux bombardements des navires par les avions britanniques. Il est rapatrié en avion via la Suède jusqu’en France le 28 juin 1945.

Maurice Bachelier est décédé le 18 juillet 1946 au domicile familial, à Chérancé, des suites de sa déportation.

Son nom figure sur le monument aux morts de sa commune natale.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P420 225 ; SHD-Vincennes : 16 P 26042 ; G. Bourdin, Les 500 déportés de l’Orne, p. 63 ; C. Geslain (dir.), Histoire d’une ville. Argentan de 1939 à 1045, p. 233-234 ; S. Robine, Quatre années de lutte clandestine. Les résistants du bocage ornais, vol. 1, p. 186-193 ; AERI, La Résistance dans l’Orne, cédérom

Tristan Rondeau