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FISTIÉ Marcel, Eugène

Né le 6 juillet 1920 à Saint-Gilles-lez-Bruxelles (Belgique) ; domicilié à Ferrières-Saint-Hilaire (Eure) ; déporté le 28 octobre 1943 à Buchenwald ; décédé le 6 décembre 1943 à Dora.

FISTIÉ Marcel, Eugène // Naissance : 6-7-1920 à Bruxelles (Belgique) ; Domicile : Ferrières-Saint-Hilaire Eure () ; Repression : Déporté le 28-10-1943 à  ; 6-12-1943 à Dora (Allemagne) ; Décédé

Marcel Fistié est né dans la province du Brabant, en Belgique à Saint-Gilles-lez-Bruxelles, quartier pauvre de la ville de Bruxelles d’un père français, Georges, et d’une mère belge, Marie-Rose. Le 5 février 1940, Marie-Rose Fistié déclare sa présence sur le territoire français à Laval (Mayenne). On suppose que la famille est venue se réfugier en France devant la menace d’une invasion allemande semblable à celle de 1914 qui avait laissé de douloureux souvenirs en Belgique. Engagé volontaire en 1939, Marcel Fistié est démobilisé après la défaite de juin 1940. En mars 1940, la famille se trouve dans la Manche à Agon-Coutainville puis à Rennes en février 1941 avant de s’installer à Ferrières-Saint-Hilaire dans l’Eure en 1942. Marcel, quant à lui, vit et étudie la semaine à Paris au 12 rue Royer-Collard, dans le 5e arrondissement. Faisant partie des classes requises pour le STO en février 1943, le jeune homme tente, sans succès, de franchir la frontière espagnole. Il entre en Résistance et se trouve, à une date inconnue, en Lozère, au maquis d’Aire-de-Côtes, sur le territoire de la commune de Bassurels, dans les Cévennes. Ce maquis, créé par René Rascalon, regroupe essentiellement de jeunes réfractaires au S.T.O, tel Marcel Fistié. Depuis mai 1943, il est installé à la baraque du Bidil, à 1 170 mètres d’altitude, et à 2 500 mètres de la maison forestière de l’Aire-de-Côte.

Trahis par l’un d’entre eux, Victor Charles dit « Paulus » qui, après avoir vécu avec eux, s’était mis au service des Allemands, les maquisards décident d’évacuer le camp à la nuit tombée, le 1er juillet 1943. Mais ils sont devancés par les parachutistes allemands qui attaquent vers 21 heures. Dans ce combat inégal, les résistants paient chèrement leur engagement : sept hommes tués, trois disparus et une quarantaine de prisonniers sont déportés.

Incarcéré à la prison d’Alès puis à celle de Nîmes et enfin au camp d’internement de Compiègne-Royallieu, première station avant les camps de concentration du Reich, le jeune homme est déporté sans jugement le 28 octobre 1943 vers le camp de Buchenwald (mle 31 302) où il arrive le 30 octobre avec pour tout bagage quelques vêtements. Transféré dans « l’enfer de Dora », il y décède le 6 décembre 1943 des suites des coups reçus après une tentative d’évasion selon un témoin.

Le nom de Marcel Fistié figure sur la stèle du Mémorial du maquis d’Aire-de-Côte à Saumane (Gard).

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P450346 ; AD27 : 103W251 ; Livre Mémorial des 9000 déportés de France à Mittelbau-Dora, p. 840-841 ; memorialgenweb ;

Ludivine Ponte

Mots-clés :

Déporté
  • 6-7-1920
  • Bruxelles, Belgique
  • Ferrières-Saint-Hilaire, Eure
  • Paris, Seine
  • 1-7-1943
  • Aire-de-Côte, Lozère
28-10-1943, I.145
  1. Buchenwald (31302)
  2. Dora (31302)
Décédé
  • 6-12-1943
  • Dora, Allemagne
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