Télécharger le XML
FLANDRE Marceau

Photo : AD76 : 54W5327

FLANDRE Marceau

Né le 4 août 1903 à Amiens (Somme) ; domicilié à Sanvic (Seine-Inférieure) ; exécuté le 13 août 1944 à Angerville-la-Campagne (Eure).

FLANDRE Marceau // Naissance : 4-8-1903 à Amiens (Somme) ; Domicile : Saint-Etienne-l'Allier Eure () ; Repression : Exécuté le 13-8-1944 à Angerville-la-Campagne (Eure) ; Décédé

Fils de Zénobe Flandre, forgeron mécanicien, Marceau Flandre a sept frères et sœurs, dont plusieurs sont des militants du Parti communiste, notamment son frère aîné, Georges dit Albert et sa sœur Yvonne, couturière à domicile.

Marceau Flandre effectue son service militaire à Rouen puis, installé au Havre, il travaille comme docker avant d’être embauché, début 1926 à l’usine de gaz du Havre, comme « homme de cour », c’est-à-dire qu’il s’occupe dans la cour de l’usine de la manutention du charbon et l’extinction du coke. C’est dans cette entreprise qu’il fait ses armes de syndicaliste. Devenu un des principaux animateurs de la CGTU en 1928, il est le trésorier du syndicat unitaire du gaz du Havre de 1931 à 1934. Lors de la réunification des deux confédérations syndicales, il est élu secrétaire (non permanent) du syndicat du gaz de sa ville et préside la mutuelle avant d’être élu en 1936 au comité fédéral. Durant cette période, Marceau Flandre travaille particulièrement à coordonner les syndicats de gaziers et d’électriciens du Havre.

Mobilisé le 4 septembre 1939, il est affecté au 607e régiment de pionniers, dans les Vosges. Démobilisé en juillet 1940, il reprend son poste à l’usine de gaz, puis la direction le mute au service commercial pour limiter ses contacts avec les autres ouvriers. En septembre 1941, il prend sa carte au Parti communiste et devient alors, avec André Duroméa, l’un des responsables de l’Organisation spéciale puis des FTP de la région du Havre.

Recherché par la Gestapo, il quitte son domicile avec sa femme et ses deux enfants, Raymonde 6 ans et Claude 17 ans, suite à l’arrestation de plusieurs camarades, dans le Calvados notamment. « Kléber » dans la résistance passe ainsi dans la clandestinité en mars 1943 et rejoint un département limitrophe, l’Eure. Nommé commissaire aux effectifs, il prend aussi part aux combats notamment dans la région de Bernay et de Pont-Audemer.

Le 6 août 1944, il est arrêté à Saint-Étienne-l’Allier (Eure) par les Allemands, pris par surprise dans une planque alors qu’il dormait, selon son épouse. Il est incarcéré à la prison d’Évreux. Interrogé et torturé durant plusieurs jours, il est finalement abattu avec neuf de ses compagnons le 13 août à 22 h 30 dans la forêt de Damville, sur le territoire de la commune d’Angerville-la-Campagne.

Son nom figure sur la stèle inaugurée en 1946 à Angerville. La ville du Havre a aussi baptisé une rue de son nom.

Sources : SHD-Caen : 21P606463 ; AD76 : 54W5327 ; fusilles-40-44.maitron.fr

Françoise Passera

Mots-clés :

Exécuté
  • 4-8-1903
  • Amiens, Somme
  • Saint-Etienne-l'Allier, Eure
  • 6-8-1944
  • Saint-Etienne-l'Allier, Eure
Décédé
  • 13-8-1944
  • Angerville-la-Campagne, Eure
logo de la MRSH de l’université Caen Normandie
logo du laboratoire HisTeMé de l’université Caen Normandie
logo de l’université Caen Normandie
logo de la Fondation Mémoire Déportation