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FOUACHE Gustave, Victor

Photo : SHD-Caen

FOUACHE Gustave, Victor

Né le 4 avril 1884 à Beuzevillette (Seine-Inférieure) ; domicilié à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Inférieure) ; déporté le 24 janvier 1943 à Sachsenhausen ; décédé le 1er avril 1945 à Sachsenhausen.

FOUACHE Gustave, Victor // Naissance : 4-4-1884 à Beuzevillette (Seine-Inférieure) ; Domicile : Sotteville-lès-Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 24-1-1943 à  ; 1-4-1945 à Sachsenhausen (Allemagne) ; Décédé

Fils de Gustave, journalier et de Valentine Wairy, tisserande, Gustave Fouache fils exerçait la profession d’ ajusteur à la SNCF avant de prendre sa retraite. Avec son épouse Louise Diôme, il vit au n°7, rue du Moulin à Vent à Sotteville-lès-Rouen, après avoir élevé trois enfants. Bien que le Parti communiste soit interdit depuis novembre 1939 suite à la signature du Pacte germano-soviétique, Gustave Fouache est resté un membre actif en tant que trésorier de la section « Wagons et Voitures » des ateliers de Buddicum, et adjoint de Georges Déziré. Membre du Secours Rouge International, acteur des manifestations de masse entre 1936 et 1939, la police le surnomme « le commandant rouge ».

Il est arrêté par la police française, « à titre préventif », dans son jardin, le 21 octobre 1941 dans la grande rafle des syndicalistes de la CGT et des militants communistes, qui a suivi le déraillement d’un train allemand à Barentin. Le militant est alors remis aux Allemands qui le transfèrent au Frontstalag 122(mle 2 028), camp sous autorité allemande à Compiègne (Oise). Son épouse écrit au Préfet le 7 mai 1942 dans l’espoir de le faire libérer, mais le commissaire de police de Sotteville-lès-Rouen, dans un rapport du 10 août 1942, juge Gustave Fouache « peu digne d’une intervention en faveur de sa libération » ; dès lors, il rejoint ses camarades déportés dans le cadre de l’Opération Meerschaum qui prévoit de fournir en travailleurs forcés les usines de guerre du Reich. Le 24 janvier 1943, il monte dans un des wagons qui transporte quelque 1 500 détenus vers le KL à Sachsenhausen (mle 59 073). Il est affecté au Kommando Heinkel, un camp-usine d’aviation où 6 à 7 000 déportés sont contraints au travail forcé. Mais le cheminot ne survit pas aux terribles conditions d’existence de la vie concentrationnaire, il décède à Sachsenhausen, le 1er avril 1945, âgé de 61 ans.

Sa mémoire est honorée sur le monument commémoratif du Parti communiste français situé au n°33 place du Général de Gaulle à Rouen. Les communes de Oissel (en novembre1945) et Sotteville-lès-Rouen (en 1951) ont donné son nom à une rue. Il figure également sur la plaque commémorative de la gare SNCF de Rouen.

Sources : SHD-Caen : 21P451133 ; Fontaine T. (dir.), Livre-Mémorial des Cheminots victimes de la répression, p.620

Catherine Voranger

Mots-clés :

Déporté
  • 4-4-1884
  • Beuzevillette, Seine-Inférieure
  • Sotteville-lès-Rouen, Seine-Inférieure
  • 21-10-1941
  • Sotteville-lès-Rouen, Seine-Inférieure
  1. Compiègne, Royallieu, Oise (2028)
24-1-1943, I.074
  1. Sachsenhausen (59073)
Décédé
  • 1-4-1945
  • Sachsenhausen, Allemagne
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