FOUQUE Joseph, Eugène

FOUQUE Joseph, Eugène // Naissance : 18-6-1893 à Mesnières-en-Bray (Seine-Inférieure) ; Domicile : Bures-en-Bray Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 5-8-1942 à  ;  ; Rescapé Aichach Allemagne

Marié et père d’un enfant, Joseph Fouque travaille en tant qu’agriculteur et habite à Bures-en-Bray, une petite commune de la couronne de Rouen. Auparavant, il avait combattu lors de la Première Guerre mondiale, dans les armées du Nord du 2 août 1914 jusqu‘au 10 juillet 1916 puis, réformé pour raisons de santé, il avait poursuivi son service auxiliaire à l’intérieur comme affecté spécial jusqu’en 1919.

Le 22 juillet 1941, il roule à vélo en direction de Bures lorsqu’il croise une voiture de la Feldgendarmerie. Les gendarmes à bord remarquent alors son état d’ébriété et sa tendance à rouler sur la voie de gauche… Ils décident donc de l’arrêter mais lors de l’interpellation, Joseph Fouque ne se laisse pas faire. Il se débat et s’en prend à l’un des Feldgendarmesqu’il blesse. Il tente alors de s’échapper en prenant la fuite avec son vélo, mais il n’y réussit pas. Une fois le Normand maîtrisé, il est monté de force dans la voiture des Allemands puis conduit à l’hôpital pour une prise de sang visant à évaluer son niveau d’alcoolémie. Il est ensuite emmené à la Kreiskommandantur 792 de Forges-les-Eaux.

Il est transféré à Rouen le lendemain pour être jugé. Le 26 août 1941, le tribunal de la Feldkommandantur 517 de Rouen le condamne pour ébriété et coups et blessures. Au tribunal, il nie avoir conduit à gauche et ne voit pas la raison de son arrestation, si ce n’est un plan des Allemands pour s’emparer de son vélo… L’agriculteur écope d’une très lourde peine de prison : quatre ans. Il reste presque six mois dans les geôles françaises avant d’être transféré à la prison de Villeneuve-Saint-Georges le 11 février 1942. Il est déporté vers la prison de Landsberg le 5 août 1942, puis celle de Augsburg le 13 août 1942. Il rejoint la prison de Neuoffingen le 21 août 1942 avant celle d‘Aichach où il reste jusqu‘en avril 1945.

Il est rapatrié par le centre d’accueil de l’hôtel Lutetia le 21 mai 1945.

Joseph Fouque décède le 7 janvier 1984 à Paris (12e).

Source : SHD-Caen : 25P10540, TA 106977 ; LA 18482; AD76 : 1R3344/346 (1913)

Cloé Contentin