
FRANCHET Albert
Né le 26 janvier 1929 à Brou (Eure-et-Loir) ; domicilié à Chéronvilliers (Eure) ; exécuté le 13 août 1944 à Chéronvilliers.
FRANCHET Albert // Naissance : 26-1-1929 à Brou (Eure-et-Loir) ; Domicile : Chéronvilliers Eure () ; Repression : Exécuté le 13-8-1944 à Chéronvilliers (Eure) ; Décédé
Les Franchet, qui ont une ferme au lieu-dit Les Landes sur la commune de Chéronvilliers, sont connus du maquis pour lui assurer son soutien comme le rappelle le rapport des gendarmes de Rugles « le mari comme d’habitude voulait ravitailler les jeunes gens du Maquis pour qui sa femme faisait régulièrement la cuisine et qui étaient réfugiés dans les bois à proximité ». Quant aux enfants, ils aident accessoirement au portage du ravitaillement selon les besoins.
Ce matin du 13 août, Albert l’aîné et ses deux frères Roland et Roger accompagnent leur mère à la traite des vaches pendant que son père s’apprête à rejoindre les jeunes du maquis cachés dans un bois à proximité de la ferme.
Sans doute peu de temps après son départ, la mère, ses trois fils et leur fillette sont conduits à l’intérieur de la maison, sous bonne garde de soldats allemands qui, dans la nuit ont pris possession des lieux autour de la ferme. Peu de temps après, arrive le père, lui aussi, mis en joue par des mitraillettes allemandes. Il retrouve ses trois fils dans la cuisine, alignés contre le mur, « en rang d’âge et de taille » selon les dires de leur mère. Quant à elle, elle est tenue à distance par une baïonnette braquée sur elle et la petite Marie, tout juste âgée de huit ans.
L’officier allemand – sans doute de l’unité SS installée au château du Lesmeval – accuse les Franchet de nourrir et de cacher des maquisards et exige qu’on leur livre leur cache. Le père refuse, déclarant ne pas être armé. Il est immédiatement exécuté d’une rafale de mitraillette. Quelques minutes plus tard, les trois garçons subissent le même sort et s’écroulent sous les balles. Albert n’avait pas encore fêté ses 16 ans.
Après avoir été enfermée toute la journée dans une grange, Alphonsine Franchet est emmenée à Evreux puis Rouen où elle subit des interrogatoires avant d’être enfin relâchée quelques jours plus tard. Elle reste après la guerre particulièrement désœuvrée, les Allemands ayant pillé la ferme et volé leurs économies.
Deux monuments honorent la mémoire des victimes du drame qui s’est déroulé. Le monument aux morts de la commune porte l’inscription « La commune de Chéronvilliers et ses amis compatissants aux patriotes fusillés par les Allemands le 13 août 1944 » ainsi qu’une croix a été érigée au lieu-dit des Landes.
Sources : SHD-Caen : 27P246, 21P186978 ; AD27 : 88W13, 88W44 ; Héros et martyrs de l’Eure, p. 30 ; J. Papp, Mémoires de la Seconde Guerre mondiale dans l’Eure, p. 203-205 ; monumentsmorts.univ-lille.fr
Françoise Passera
Mots-clés :
- 26-1-1929
- Brou, Eure-et-Loir
- Chéronvilliers, Eure
- 13-8-1944
- Chéronvilliers, Eure
- 13-8-1944
- Chéronvilliers, Eure




