
FRANCK Isaac, Maurice, Jean
Né le 13 janvier 1895 à Paris (18e); domicilié à Rouen (Seine-Inférieure) ; déporté le 12 août 1943 à Aurigny ; rescapé.
FRANCK Isaac, Maurice, Jean // Naissance : 13-1-1895 à Paris (Seine) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 12-8-1943 à ; ; Rescapé Camiers Pas-de-Calais
Isaac Franck se marie au Vésinet (Seine-et-Oise) le 25 novembre 1918 avec Marguerite Leprail. Il réside au 35 de la rue Armand Carrel à Rouen. Commerçant, il se rend régulièrement à Dinard (Ille-et-Vilaine) où il vient faire la saison depuis 1925. Il y possède une adresse, au 7 rue des chalets. Dès le début de l’Occupation dans la cité bretillienne, il tente de prendre des contacts dans le but de former des groupes de résistance, notamment auprès du médecin-général Ary Le Dantec qui rejoint l’Angleterre en 1942. Isaac Franck est parvenu à le rejoindre à Marseille mais n’a pu le suivre et a dû regagner Dinard.
Se sentant surveillé, Isaac Franck retourne à Rouen où il est arrêté chez lui, le 30 décembre 1942 sur décision de Raymond du Perron de Maurin, délégué régional du Commissariat général aux questions juives pour la Bretagne qui sera fusillé à Rennes le 5 novembre 1946. Isaac Franck est interné à Rouen pour les motifs suivants : "juif, franc-maçon, gaulliste et dangereux". Il est transféré à la prison Jacques Cartier de Rennes le 15 janvier 1943. Le 3 février, il est transféré au camp d’internement des Juifs à Drancy, puis à celui de Beaune-la-Rolande six jours plus tard avant de revenir à Drancy le 12 juillet. Il est ensuite envoyé dans le Cotentin d’où il est déporté le 12 août 1943 sur l’île anglo-normande d’Aurigny, occupée par les Allemands. Pendant plusieurs mois, il est affecté à des chantiers du Mur de l’Atlantique.
Le 7 mai 1944, les déportés juifs du camp de Norderney regagnent Cherbourg et sont envoyés dans les camps du Boulonnais pour poursuivre les chantiers de fortifications du Mur de l’Atlantique. C’est à Camiers (Pas-de-Calais), le 7 juillet 1944, qu’Isaac Franck parvient à s’évader. « Je me suis caché dans une cave d’une maison sinistrée proche de la gare dont Monsieur Marcassin chef de gare m’a ravitaillé. J’ai passé trois jours dans cette cave malgré la recherche des Allemands, je n’ai pas été découvert le matin de la troisième nuit. Mr Marcassin est venu me prévenir du passage d’un train de troupes allemandes, dont il était interdit aux civils. J’ai profité d’un compartiment vide pour faire le voyage jusqu’à Abbeville où j’ai repris un autre train qui rentrait à vide sur Amiens, et de là j’ai pris la route à pied pour rejoindre ma famille qui était à Maisons-Alfort, Seine. Quelques jours (plus tard) j’ai contacté les services de l’OCM, groupe FFI ».
En 1957, il change officiellement de prénom en prenant celui de Maurice. Il décède le 24 novembre 1972 à Dinard.
Sources : SHD-Caen, dossier 110417478
Benoit Luc
Mots-clés :
- 13-1-1895
- Paris, Seine
- Rouen, Seine-Inférieure
- Dinard, Ille-et-Vilaine
- 30-12-1942
- Rouen, Seine-Inférieure
- Rouen, Palais de justice, Seine-Inférieure
- Rennes, Jacques Cartier, Ille-et-Vilaine
- Drancy, Seine
- Beaune-la-Rolande, Loiret
- Drancy, Seine
- Querqueville, Manche
- Aurigny
- Camiers
- 7-7-1944
- Camiers, Pas-de-Calais




