BAILLEUL René, Georges

BAILLEUL René, Georges // Naissance : 10-10-1911 à Paris (Seine) ; Domicile : Saint-Vaast-Dieppedalle Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 14-12-1943 à  ;  ; Rescapé Münchehof Allemagne

Fils de Georges Bailleul, livreur, et de Maria Lecomte, gaufreuse, René Bailleul est adopté par la Nation le 13 janvier 1925. Cheminot depuis novembre 1933, il devient chef de gare à Foucart-Alvimare (Seine-Inférieure) où ses grandes qualités professionnelles sont reconnues. Le 2 juin 1934, il se marie à Rouen avec Raymonde Poulain et devient ensuite père d’un enfant. En 1939-1940, il est affecté comme sapeur de 2e classe au 5e régiment du génie. René Bailleul est arrêté par la Wehrmacht, le 28 août 1943, à Drosay (Seine-Inférieure), à la suite de propos antinazis tenus à l’encontre de militaires allemands. Il se trouvait dans une ferme, près de la gare Saint-Vaast-Bosville, où il collectait des renseignements sur les batteries côtières de Drosay pour le compte de Résistance Fer, réseau dans lequel il est affilié depuis novembre 1942. René Bailleul est alors interné au faubourg de Bolbec, puis à Rouen. Le 14 novembre 1943, il est transféré au camp de rassemblement de Compiègne, le Fronstalag 122 dans l’Oise (20 825). René Bailleul est déporté au KL Buchenwald, le 14 décembre 1943, dans un convoi d’un millier d’hommes. À son arrivée, deux jours plus tard, il est inscrit sous le matricule 38 184. Après la quarantaine au « petit camp », il est transféré au Kommando de Dora, le 12 janvier 1944, où les conditions de détention et de travail sont dramatiques. Il y survit jusqu’à sa libération, le 11 avril 1945.

René Bailleul est rapatrié en France le 6 mai 1945. Il rentre dans un état de santé très médiocre, amaigri de 17 kg. Il retrouve ensuite son emploi de chef de gare à la SNCF.

Il est décédé à Suresnes (Hauts-de-Seine) le 4 janvier 1977.

Sources : SHD-Caen : 21P701333 ; Thiery L. (dir.), Le Livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau-Dora, p. 72 

Lionel Roux