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FRIGOUT Jeanne, Marie, Françoise

Photo : SHD-Caen

FRIGOUT Jeanne, Marie, Françoise

Née le 13 novembre 1922 à Equeurdreville (Manche) ; domiciliée à Equeurdreville ; déportée le 26 juillet 1943 à Saarbrücken ; rescapée.

FRIGOUT Jeanne, Marie, Françoise // Naissance : 13-11-1920 à Equeurdreville (Manche) ; Domicile : Equeurdreville Manche () ; Repression : Déportée le 26-7-1943 à  ;  ; Rescapé Ravensbrück Allemagnee

Au début de l’Occupation, Jeanne Frigout réside dans sa ville natale, 21 bis rue Carnot. Célibataire, elle travaille comme secrétaire. En août 1941, la jeune femme entre au réseau franco-polonais F2 sous le pseudo de Danielle. Elle fournit des renseignements sur les mouvements de troupes allemandes, l’emplacement des cantonnements, des dépôts de munitions et d’essence, et opère de fréquentes liaisons à travers les départements de la Manche et du Calvados.

Le 6 novembre 1941, Jeanne Frigout est arrêtée chez des amis à Saint-Lô par les services de l’Abwehr, le service de renseignements de l’armée allemande, sur dénonciation d’un agent double. Emprisonnée sur place, elle est conduite le 11 novembre à la prison parisienne de La Santé où elle est placée au secret pendant de longs mois. Le 13 octobre 1942, elle est transférée à Fresnes avant de rejoindre, le 8 mars 1943, le fort de Romainville (mle 1 791).

Le 26 juillet 1943, Jeanne Frigout fait partie d’un convoi d’une soixantaine de femmes conduites à la prison de Saarbrücken. Parmi elles figurent deux autres Normandes : Marie-Thérèse Fillon Lien interne de Benoîtville (Manche) et Madeleine Hamel Lien interne de Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Inférieure). Trois jours plus tard, ces détenues quittent la Sarre pour le camp de Ravensbrück où elles font leur entrée le 1er août 1943. Jeanne Frigout y reçoit le matricule 21 670. Elle demeure enfermée au camp central jusqu’au 23 avril 1945, date de sa libération par la Croix-Rouge, à la suite des négociations menées par le comte Bernadotte auprès des autorités nazies. Emmenée en Suède, elle est rapatriée par avion le 26 juin 1945 à Paris où elle subit les formalités de rapatriement à l’hôtel Lutetia.

À son retour, Jeanne Frigout entame des études d’infirmière et d’assistante sociale. Le 14 avril 1949, elle épouse Claude Ferres à la mairie d’Equeurdreville. Elle travaille comme assistante sociale aux PTT puis dans un service d’aide à l’enfance. Engagée dans le travail de mémoire, elle intervient à partir des années 1990 auprès des collégiens et lycéens de la région. Jeanne Frigout décède le 31 janvier 2005 à Cormelles-le-Royal (Calvados), à l’âge de 82 ans.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P645152 ; MRD-Besançon : fonds G. Tillion ; deces.matchid.io

Arnaud Boulligny

Mots-clés :

Déportée
  • 13-11-1920
  • Equeurdreville, Manche
  • Equeurdreville, Manche
  • 6-11-1941
  • Saint-Lô, Manche
  1. Saint-Lô, Manche
  2. Paris, Prison de la Santé, Seine
  3. Fresnes, Seine
  4. Les Lilas, Fort de Romainville, Seine (1791)
26-7-1943, I.118
  1. Saarbrücken, Château
  2. Ravensbrück (21670)
Rescapée
  • 23-4-1945
  • Ravensbrück, Allemagne
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