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FROMENTIN Émile, Jean

Né le 5 décembre 1887 à Brest (Finistère) ; domicilié à Rouen (Seine-Inférieure) ; déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz ; décédé le 25 août 1942 à Auschwitz.

FROMENTIN Émile, Jean // Naissance : 5-12-1887 à Brest (Finistère) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 6-7-1942 à  ; 25-8-1942 à Auschwitz (Pologne) ; Décédé

Émile Fromentin est le fils d’un deuxième maître magasinier de la flotte et membre d’une fratrie de trois sœurs et un frère. Comme son père, Émile Fromentin s’engage dans la marine. Il est ainsi versé dans la marine coloniale de 1903 à 1911. En janvier 1913, il épouse Julia Burel dont il a un enfant, né en décembre, mais décédé prématurément à l’âge de quatre ans. Lors de la mobilisation de 1914, il est rappelé à l’active le 5 août 1914. Il est démobilisé à Brest 5 ans plus tard, en mars 1919. Après son divorce en mai 1933, on le trouve à Rouen en 1939 sans que l’on connaisse les raisons de son arrivée en Normandie si ce n’est la présence de sa compagne Léa Vaissac. Le couple vit au 40 rue du Rempart-Martainville. Le marin exerce désormais la profession d’ajusteur-mécanicien de précision. Depuis la déclaration de guerre de 1939, la police et les renseignements généraux le surveillent en tant qu’ancien membre du Parti Communiste, désormais interdit depuis le pacte germano-soviétique d’août 1939. Il était alors secrétaire de cellule du quartier Saint-Hilaire. Sa compagne militait à ses côtés, sous le nom de Léa Fromentin bien qu’aucun acte de mariage n’ait été établi.

Émile Fromentin est arrêté le 21 octobre 1941 au cours de la grande rafle des militants communistes de Seine-Inférieure, en représailles du sabotage de la voie ferrée entre Rouen et le Havre, deux jours auparavant. En effet, suite à l’invasion de l’URSS par les armées allemandes, les communistes sont désormais considérés comme « ennemis du Reich ». Sa compagne tente de le faire libérer en écrivant au Maréchal Pétain une lettre dans laquelle elle met en avant son passé d’ancien combattant titulaire de 14 citations. En vain : son compagnon est transféré au camp allemand, le Frontstalag 122 de Royallieu, à Compiègne (Oise). Il est ensuite déporté au KL Auschwitz et tatoué sur l’avant-bras du matricule 45 562  dans le convoi d’otages composé d’un millier de militants communistes et de syndicalistes de la CGT et d’une cinquantaine de Juifs, responsables aux yeux de Hitler, des actions armées organisées par le Parti communiste clandestin contre des officiers et soldats de la Wehrmacht depuis août 1941.

Il meurt peu de temps après son arrivée, le 25 août 1942, d’après l’acte de décès établi par l’administration du camp.

Il n’a laissé aucune trace dans la mémoire collective.

Sources : SHD-Caen ; deportes-politiques-auschwitz.fr, memoirevive.org, memorialgenweb.org

Catherine Voranger

Mots-clés :

Déporté
  • 5-12-1887
  • Brest, Finistère
  • Rouen, Seine-Inférieure
  • 21-10-1941
  • Seine-Inférieure
  1. Rouen, Seine-Inférieure
  2. Compiègne, Royallieu, Oise
6-7-1942, I.042
  1. Auschwitz
  2. Auschwitz, II-Birkenau
Décédé
  • 25-8-1942
  • Auschwitz, Pologne
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