FRYMER Israël

FRYMER Israël // Naissance : 8-4-1904 à Watrzaszew (Pologne) ; Domicile : Paris Seine () ; Repression : Déporté le 23-9-1942 à  ;  ; Assassiné

Israël Frymer et sa femme Tema, née en 1905, sont originaires d’une petite ville de 5 000 habitants, Laskarzew, située au centre de la Pologne. Israël est arrivé en France le 15 janvier 1930. Sa femme, enceinte, ne l’a pas accompagné mais elle parvient cependant à le rejoindre deux ans plus tard le 26 juin 1933 avec leur fille Fajga, née le 20 février 1930 à Laskarzew. Les jeunes parents régularisent leur mariage devant le maire de Montfermeil (Seine-Saint-Denis) le 4 août 1934. Lorsque naît leur second enfant, Maurice, le 21 février 1939, les Frymer vivent à Paris, dans le 11e arrondissement, au 9 rue Gambey. Israël exerce le métier de boucher.

C’est en janvier 1942 que son nom apparaît pour la première fois dans les listes de Juifs recensés par la préfecture de l’Eure. Pour quelle raison a-t-il quitté Paris en y laissant sa femme seule ? En tout cas, il ne vit pas clandestinement dans l’Eure puisqu’il est dûment recensé et porte l’étoile jaune depuis juin 1942. Peut-être a-t-il réussi à trouver un emploi de cultivateur par l’intermédiaire d’un bureau de placement à Paris ?

Sa femme Tema est raflée chez elle, au 9 rue Gambey, le 16 juillet 1942. Conduite à Drancy, elle est déportée à Auschwitz-Birkenau le 29 juillet 1942 par le convoi no12. Ses deux enfants n’étaient manifestement pas présents sans quoi tous les trois auraient été transférés du Vel d’Hiv vers Pithiviers ou Beaune-la-Rolande. Fajga et Maurice avaient donc été placés par leurs parents dans une famille car ils n’ont pas été déportés ensuite. Mais leur fils aîné, Lewi, né en 1925 en Pologne, peut-être d’un premier mariage d’Israël, est déporté en 1943, depuis Paris.

Lors de la première rafle des Juifs étrangers de l’Eure, le 13 juillet 1942, Israël Frymer ne figure pas sur les listes des personnes visées. C’est plus tard, à une date inconnue, qu’il a été arrêté par les gendarmes de l’Eure, puis acheminé à Drancy le 18 septembre 1942 (mle 16 551). Il est déporté à Auschwitz par le premier convoi, le no 36, le 23 septembre 1942. Lors de la sélection à l’arrivée, il est retenu pour le travail avec 398 autres hommes. Devenu le numéro 65 575, Israël Frymer n’est pas rentré de déportation.

C’est sous le nom de Jacob Frymer qu’il apparaît sur le Mur des noms au Mémorial de la Shoah à Paris, dalle no 32, colonne no 11, rangée no 2.

Sources : AD27 : 14W 90 ; Mémorial de la Shoah : Mur des noms

Alexandre Doulut