FURGEROT André, Louis, Robert

FURGEROT André, Louis, Robert // Naissance : 2-7-1906 à Bourg-Saint-Léonard (Orne) ; Domicile : Bourg-Saint-Léonard Orne () ; Repression : Déporté le 9-10-1942 à  ; 22-9-1943 à Wohlau (Allemagne) ; Décédé

Pour autant qu’on le sache, André Furgerot, cultivateur, n’appartenait à aucune organisation de résistance et n’avait commis aucun acte contre les troupes d’occupation. Pourtant, le 10 juin 1942, il est arrêté à son domicile au lieu-dit Fougy : on y a trouvé un fusil de chasse et trois boîtes de cartouches, ce qui constituait une infraction à l’ordonnance allemande du mois de mars précédent interdisant sous peine de mort la détention d’une arme à feu. Son épouse, Clémence (née le 10 septembre 1921 à Ginai) qu’il a épousée le 27 septembre 1941, à Exmes (Orne), est alors enceinte de 8 mois. L’enfant naît le 13 juillet ; André ne le connaîtra pas.

Il est d’abord enfermé pendant une journée à la prison d’Argentan, puis à Caen jusqu’à la fin du mois d’août, et enfin à Fresnes. Le 9 octobre, classé détenu NN (Nacht und Nebel, Nuit et Brouillard) par les autorités allemandes, il est déporté en Allemagne depuis la gare de l’Est à Paris, d’abord au SS-Sonderlager de Hinzert, puis à la prison de Trier cinq jours plus tard. Il y reste très peu de temps car il est de nouveau transféré le 22 octobre 1942 à la prison de Wittlich où sont enfermés les prisonniers NN en attente de leur procès. D’après les Archives Arolsen, il y reste jusqu'au 18 septembre 1943 puis on le transfère à Wohlau en Silésie (aujourd'hui Wolow en Pologne), à la fois prison et camp de travail où les détenus sont au service de l’entreprise Krups. Il meurt quelques jours après son arrivée, le 22 septembre 1943.

Sources : Archives Arolsen ; SHD Caen : 21 P 255050 ; AD 61 : 3E2/57/15, R1341/682/412, 517J3.

Erwan Cheminel