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FUZELLIER Jules, Jean-Baptiste

Né le 12 juillet 1901 à Joigny-sur-Meuse (Ardennes) ; domicilié à Joigny-sur-Meuse ; fusillé le 14 février 1942 à Caen (Calvados).

FUZELLIER Jules, Jean-Baptiste // Naissance : 12-7-1901 à Joigny-sur-Meuse (Ardennes) ; Domicile : Joigny-sur-Meuse Ardennes () ; Repression : Fusillé le 14-2-1942 à Caen (Calvados) ; Décédé

Fils d’Henri Fuzellier, ouvrier ferronnier, et d’Eugénie née Rogissart, sans profession, Jules Fuzellier est l’aîné de quatre enfants. Après l’obtention de son certificat d’études primaires, il entre à l’usine pour apprendre le métier de forgeron qu’il exerce pendant de nombreuses années dans son village natal. Le 30 juillet 1927, il épouse Julie (née Gérard), sans profession et fille d’un ferronnier. Le couple a deux fils Christian (né en1930) et Pierre (né en 1935).

Jules Fuzellier adhère au syndicat CGTU de la métallurgie en 1924 et milite dans diverses localités de la vallée de la Meuse. Militant très actif, il devient tour à tour : secrétaire, trésorier adjoint de plusieurs syndicats (CGTU des métaux avant d’entrer au comité national, UD-CGT des Ardennes) et il devient également animateur des comités de chômeurs de la vallée de la Meuse. Parallèlement à son engagement syndicale, Jules Fuzellier milite au Parti communiste et devient le secrétaire de la cellule communiste de Joigny-sur-Meuse et du rayon de Charleville puis devient actif dans la région des Ardennes. Responsable de la propagande du journal L’Exploité durant quatre années, il pose plusieurs fois sa candidature aux élections législatives et départementales du PC mais échoue. Le 5 mai 1935, Jules Fuzellier conduit une liste composée de communistes et de socialistes à la victoire dans son village natal : il est alors élu maire de Joigny-sur-Meuse. En 1939, après la signature du Pacte germano-soviétique qu’il approuve, Jules Fuzellier est exclu de la CGT. Il est ensuite destitué de ses mandats de maire et de conseiller d’arrondissement par le gouvernement en janvier 1940.

Durant l’occupation, Jules Fuzellier est mobilisé dans une unité de blindés à Vannes (Morbihan). Après sa démobilisation, il rejoint sa famille réfugiée dans le département de l’Allier. De retour dans les Ardennes en 1941, il entre en contact avec Maurice Deloison, dirigeant communiste du Pas-de-Calais chargé par le comité central du PCF de reconstruire le parti dans le département. Avec les frères Jean et Honorat Lelarge et d’autres militants, il distribue de nombreux tracts et journaux. Le 23 août 1941, Jules Fuzellier est arrêté par la police française à Joigny-sur-Meuse. D’abord incarcéré à Charleville (Ardennes), puis à Sedan (Ardennes), il est transféré à Nancy (Meurthe-et-Moselle) où une cour spéciale réunie le 12 septembre suivant le condamna à cinq ans de travaux forcés pour « menées communistes ». Il est alors transféré à Fresnes (Seine) puis à la prison de Caen (Calvados) où il est fusillé comme otage le 14 février 1942 en représailles à un attentat commis à Elbeuf (Seine-Inférieure) contre une sentinelle allemande le 21 janvier 1942.

Aujourd’hui, des rues de localités des Ardennes, en particulier à Joigny-sur-Meuse, portent le nom de Jules Fuzellier. Son nom figure également sur le monument de l’ancienne caserne ainsi que sur le mur commémoratif avenue du capitaine-Guynemer à Caen.

Sources : SHD-Caen : 21P452712 ; fusilles-40-44.maitron.fr ; memorialgenweb.org 

Didier Bigorgne

Mots-clés :

Fusillé
  • 12-7-1901
  • Joigny-sur-Meuse, Ardennes
  • Joigny-sur-Meuse, Ardennes
  • 23-8-1941
  • Joigny-sur-Meuse, Ardennes
  1. Charleville-Mézières, Ardennes
  2. Sedan, Ardennes
  3. Nancy, Meurthe-et-Moselle
  4. Fresnes, Seine
  5. Caen, Maison d'arrêt, Calvados
Décédé
  • 14-2-1942
  • Caen, Calvados
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