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GANTIER Norbert

GANTIER Norbert

Né le 25 septembre 1908 à Grainville-sur-Ry (Seine-Inférieure) ; domicilié à Sacquenville (Eure) ; déporté le 12 novembre 1943 à Hinzert ; rescapé.

GANTIER Norbert // Naissance : 25-9-1908 à Grainville-sur-Ry (Seine-Inférieure) ; Domicile : Sacquenville Eure () ; Repression : Déporté le 12-11-1942 à  ;  ; Rescapé Cham Allemagne

Norbert Gantier est le troisième enfant d’une fratrie de six. Ses parents, Paul et Olive, et ses frère et sœur aînés, Roger et Odette, travaillent comme journaliers pour divers cultivateurs. Norbert suivra dans un premier temps le même parcours. En effet, en 1926, il vit et travaille chez un cultivateur de Grainville-sur-Ry, Amand Porrion. Aux alentours des années trente, Norbert quitte les travaux des champs pour ce qui semble être une évolution sociale. Il devient employé au service des eaux de la ville de Darnétal (Seine-Inférieure). En 1940, l’avancée des Allemands vers la Seine a probablement fait fuir Norbert et sa famille de six enfants vers le département voisin ; c’est peut-être là l’explication de sa domiciliation à Sacquenville au moment de son arrestation.

Un jour, peut-être plus difficile que les autres, son épouse se serait plainte à la mairie d’être menacée de mort par son époux qui avait en sa possession un fusil. Avait-elle conscience du danger que sa déclaration faisait porter à son mari ? En effet, la détention d’armes est interdite depuis mai 1940. Le maire en informe la Feldgendarmerie locale. Le 17 octobre 1942, elle se rend à la ferme où travaille Norbert Gantier pour l’arrêter car on a découvert à son domicile un fusil et 14 cartouches. Inculpé pour détention d’armes, il est incarcéré à la prison d’Évreux puis à celle de Fresnes. Le 12 novembre, le détenu montre dans le Paris-Berlin, un train de voyageurs spécialement aménagé avec des cellules pour des prisonniers. Les 40 détenus s’arrêtent à la gare de Trèves où les déportés descendent et attendent un autre départ en train vers le village de Reinsfeld, dernière étape avant l’entrée au camp spécial d’Hinzert. En effet, son sort a été scellé en vertu du décret Nacht und Nebel (Nuit et Brouillard) qui autorise les Allemands à déporter sans jugement et en secret ceux qu’ils considèrent comme des ennemis du Reich. Il est enregistré à Hinzert sous le matricule 5 627. Il reste en prison jusqu’au 31 janvier de l’année suivante. Son calvaire se poursuit à la forteresse de Diez-an-Lahn (mle 236), située près de Coblence, avant qu’on l’envoie à la prison de Breslau, à une date inconnue, pour être jugé. Il est condamné à 10 ans de travaux forcés qu’il purge d’abord au camp de travail forcé de Brieg, en Pologne, jusqu’au 13 juin 1944. C’est au camp de Flossenburg (mle 66 883) que se poursuit sa peine jusqu’à sa libération à Cham, lors des marches forcées d’évacuation, le 26 avril 1945.

Rapatrié en France par le centre d’accueil du Boulay (Vosges) le 6 mai 1945, il rentre à Sacquenville quelques jours plus tard dans un état de santé critique.

Il est décédé le 12 mars 1978 à Évreux.

Sources : SHD-Caen ; 21P611281 ; AD76 : recensement de la population de Granville-sur-Ry, EC(Granville-sur-Ry)

Sources : ONaCVG

Ludivine Ponte

Mots-clés :

Déporté
  • 25-9-1908
  • Grainville-sur-Ry, Seine-Inférieure
  • Sacquenville, Eure
  • 17-10-1942
  • Sacquenville, Eure
  1. Evreux, Eure
  2. Fresnes, Seine
12-11-1942, I.063
  1. Hinzert
  2. Diez (236)
  3. Breslau
  4. Brieg
  5. Flossenbürg (66883)
Rescapé
  • 26-4-1945
  • Cham, Allemagne
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