Télécharger le XML
GARNIER Eugène, Louis

Photo : ONaCVG

GARNIER Eugène, Louis

Né le 16 juin 1908 à Saint-Georges-des-Groseillers (Orne) ; domicilié à Flers (Orne) ; déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz ; rescapé.

GARNIER Eugène, Louis // Naissance : 16-6-1908 à Saint-Georges-des-Groseillers (Orne) ; Domicile : Flers Orne () ; Repression : Déporté le 6-7-1942 à  ;  ; Rescapé Auschwitz Pologne

Le 27 octobre 1928 à Flers, Eugène Garnier épouse Jeanne Laisné (1909-2003), qui exerce le métier de caoutchoutière. Le couple a deux garçons : Georges né en 1929 et Michel né l’année d’après. Le père de famille est ajusteur-outilleur, chez Demolin, une entreprise de mécanique générale à Flers, puis il devient monteur-diéséliste. Adhèrent à la CGTU dès 1926, il milite aussi, quelques années plus tard, en 1932 au Parti communiste, après un bref passage à la SFIO.  Il est licencié en 1933 ou 1934 pour avoir créé le syndicat CGTU dans son entreprise. En avril 1935, il contribue à la création de la Fédération de l’Orne du Parti communiste (réunion constitutive avec Gabriel Roucaute, membre du CC). En 1935, il crée avec Victor Couturier un centre d’études historiques. Candidat aux élections municipales à Flers en 1935, il figure parmi les membres actifs lors des grandes grèves de 1936. Il s’avère aussi l’un des initiateurs de l’Union locale CGT réunifiée de Flers et du département. Il met en place des comités du mouvement Amsterdam-Pleyel, les premiers comités de base du Front Populaire et répond présent lors de l’arrivée des réfugiés espagnols en créant les comités de réception. Par ailleurs, Emile Garnier s’investit dans la propagande du Parti en étant rédacteur au journal du Front populaire « La voix du peuple ». Il participe « politiquement et physiquement » aux luttes contre les bandes des Croix-de-Feu du colonel De Laroque. Il se présente aussi aux élections cantonales en 1937. En 1938, il est secrétaire de la section du Parti de Flers et, à la veille de la guerre, il figure parmi les membres des instances fédérales. Après la signature du Pacte germano-soviétique et la déclaration de guerre à l’Allemagne, il ne renonce pas à ses opinions et fait partie de la première direction du Parti communiste dans l’illégalité. Affecté spécial à l’usine Manathis dans la vallée de la Vère, il est mobilisé le 6 mai 1940 lors de la Campagne de France.  Il organise les premières réunions clandestines à son domicile avec Émile Banis, Lucien Blin, José Espeletta, Maurice Hochet, Léon Leriche, Faustin Merle, Paul Saniez, Gaston Valet, et Henri Véniard. En octobre 1941, il rencontre à Flers Pierre George (colonel Fabien) et fonde, le premier groupe FTPF dans la vallée de la Vire.

Eugène Garnier est arrêté le 18 octobre 1941, et incarcéré à Alençon. Remis aux autorités allemandes à leur demande, il est interné au camp allemand de Royallieu à Compiègne. Il y devient rapidement l’un des responsables de la Résistance clandestine, puis il poursuit ses activités dans le camp de concentration avec Robert Lambotte en représentant les Français au Comité international. Eugène Garnier est déporté au KL Auschwitz dans le convoi du 6 juillet 1942. Il est enregistré à son arrivée à Auschwitz le 8 juillet 1942 sous le numéro 45571. Il est affecté aux Kommandos Werkstätte, des ateliers de réparation, puis Gartnerei c’est-à-dire aux travaux de jardinage. Victime d’infections bactériennes, notamment des furoncles aux jambes, le résistant communiste reste à Auschwitz en se dissimulant jusqu’à la libération du camp, le 27 janvier 1945, par l’armée soviétique. Il est rapatrié par Odessa le 10 mai 1945.Il poursuit après-guerre ses activités militantes au sein de l’ADIRP de Flers en 1945. En 1964, il est secrétaire de l’ADIRP de l’Orne et membre du comité national de la FNDIRP. Il est l’un des grands témoins du livre « Témoignages sur Auschwitz », (Amicale des déportés d’Auschwitz). Il décède le 22 août 1969 à l’hôpital Saint-Antoine à Paris (12e). Une foule nombreuse assiste à ses obsèques à Flers.

Sources : SHD-Caen : 21P611925 ; AP : Témoignage de Georges Valet (1969), questionnaire biographique rempli par son épouse Jeanne, souvenirs, lettres et photos (20 novembre 1987), maitron.fr

Claudine Hamet-Cardon

Mots-clés :

Déporté
  • 16-6-1908
  • Saint-Georges-des-Groseillers, Orne
  • Flers, Orne
  • 18-10-1941
  • Flers, Orne
  1. Compiègne, Royallieu, Oise
6-7-1942, I.042
  1. Auschwitz (45571)
  2. Auschwitz, II-Birkenau (45571)
Rescapé
  • 27-1-1945
  • Auschwitz, Pologne
logo de la MRSH de l’université Caen Normandie
logo du laboratoire HisTeMé de l’université Caen Normandie
logo de l’université Caen Normandie
logo de la Fondation Mémoire Déportation