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GAUTIER Robert

Né le 2 août 1924 à Tacoignières (Seine-et-Oise) ; domicilié à Mandres (Eure) ; déporté le 20 avril 1943 à Mauthausen ; décédé le 28 mai 1943 à Mauthausen.

GAUTIER Robert // Naissance : 2-8-1924 à Tacoignières (Seine-et-Oise) ; Domicile : Mandres Eure () ; Repression : Déporté le 20-4-1943 à  ; 28-5-1943 à Mauthausen (Autriche) ; Décédé

Au gré des affectations des parents qui travaillent tous deux pour les Chemins de fer de l’État, la famille Gautier s’installe dans l’Eure, à Mandres où elle passe la guerre.

À la veille du conflit, Robert Gautier est un tout jeune homme : il a quinze ans et vit avec ses parents, mais l’Occupation dure et il est bientôt considéré comme apte au travail par les Allemands. Malgré les réquisitions, Robert refuse de se plier aux ordres et reste à la SNCF où il travaille comme cantonnier en gare de Verneuil. C’est là que les Allemands viennent l’arrêter une première fois le 19 septembre 1942 : cela lui vaudra près de deux mois d’incarcération à la maison d’arrêt d’Évreux. Jugé le 26 octobre 1942 par le tribunal de la Felkommandatur 801, il est en effet condamné à un mois de prison et est libéré le 19 novembre. Mais il n’a pas autant de chance lors de sa seconde arrestation, le 25 février 1943, vers 15 heures : il est interpellé pour avoir tenu des propos antiallemands au cours d’une discussion avec un soldat, Robert se serait écrié « Vive l’Angleterre ! Á bas l’Allemagne ». Il retrouve les murs sordides de la maison d’arrêt d’Évreux l’espace de quelques jours avant d’être transféré au camp de rassemblement de Compiègne le 28 février (mle 11 893). Déporté dans le cadre de l’opération Meerschaum, motivée par les forts besoins en main-d’œuvre du Reich en guerre, le jeune homme part dans un convoi de 997 hommes pour le KL de Mauthausen le 20 avril 1943 ; il arrive après deux longs jours de voyage dans des conditions effroyables et est immatriculé sous le numéro 28 078. Le jeune homme ne résiste pas aux terribles conditions de la vie concentrationnaire. Il décède le 28 mai de la même année à 6h50 du matin.

Son nom figure sur le monument aux morts de la commune de Mandres.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P454311 ; monument.mauthausen.org, memorialgenweb.org

Ludivine Ponte

Mots-clés :

Déporté
  • 2-8-1924
  • Tacoignières, Seine-et-Oise
  • Mandres, Eure
  • 25-2-1943
  • Verneuil-sur-Avre, Eure
  1. Evreux, Eure
  2. Compiègne, Oise (11893)
20-4-1943, I.94
  1. Mauthausen (28078)
Décédé
  • 28-5-1943
  • Mauthausen, Autriche
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