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GEISMAR Rose

Née le 21 juillet 1907 à Rouen (Seine-Inférieure) ; domiciliée à Rouen ; déportée le 25 mars 1943 à Sobibor ; assassinée.

GEISMAR Rose // Naissance : 21-7-1907 à Rouen (Seine-Inférieure) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déportée le 25-3-1943 à  ;  ; Assassinée

Rose, de nationalité française, grandit à Rouen auprès de ses parents Camille Geismar et Reine née Bloch, des Juifs originaires d’Alsace qui s’y sont installés comme bouchers, et de son frère Lucien Lien interne. Elle fréquente le lycée de jeunes filles Jeanne d’Arc, puis elle est admise à l’École normale et devient institutrice. Elle enseigne en dernier lieu à l’école Longpaon de Darnétal (Seine-Inférieure). Célibataire sans enfant, elle vit durant l’Occupation avec sa famille à Rouen, 5 rue Thouret.

En octobre 1940, elle doit se faire recenser comme Juive avec les siens. En décembre de la même année, elle est interdite d’exercice en application du premier statut des Juifs promulgué par Vichy. Alors que son frère a déjà été déporté en juin 1942, elle est victime en janvier 1943 de la grande rafle des Juifs de Seine-Inférieure, planifiée par la Gestapo de Paris avec l’aide de la Sipo-SD mais organisée par l’administration française. C’est avec ses parents qu’elle est arrêtée par des policiers français au domicile familial dans la nuit du 15 au 16. Tous trois se voient confisquer leurs valeurs, bijoux et clés avant d’être conduits au centre de regroupement de la rue Poisson, où leur arrivée est enregistrée à 4 h 30. Peu après, on les emmène sous escorte prendre le train de Paris de 5 h 45 pour les acheminer jusqu’au camp de transit de Drancy. Alors que ses parents âgés sont internés à l’hospice Rothschild et survivent, Rose Geismar est transférée le 9 mars 1943 au camp de Beaune-la-Rolande. Elle est ramenée à Drancy deux semaines plus tard pour être déportée par le convoi no 53 du 25 mars 1943 à destination de Sobibor. Comme la quasi-totalité des Juifs partis dans ce convoi, elle est assassinée à son arrivée dans le centre de mise à mort nazi.

À Rouen, son nom est gravé sur la stèle des déportés de la synagogue, sur la plaque commémorative du collège Barbey d’Aurevilly (ancien lycée Jeanne d’Arc) et sur le monument aux éducateurs morts pour la France de l’ancienne École normale de la rue des Murs Saint-Yon. À Paris, c’est celui de « René Geismar » (sic) qui est inscrit pour elle sur le Mur des Noms du Mémorial de la Shoah, en raison d’une erreur sur la liste du convoi de déportation.

Sources : SHD-Caen ; AD76 : 3352W2, JPL3-270 ; EC (Rouen) ; F. Bottois, De Rouen à Auschwitz, p. 61-62 ; ressources.memorialdelashoah.org, stevemorse.org/France,  memorialgenweb.org

Corinne Bouillot

Mots-clés :

Déportée
  • 21-7-1907
  • Rouen, Seine-Inférieure
  • Rouen, Seine-Inférieure
  • 15-1-1943
  • Rouen, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Seine-Inférieure
  2. Drancy, Seine
  3. Beaune-la-Rolande, Loiret
  4. Drancy, Seine
25-3-1943, K53
  1. Sobibor
Assassinée
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