
GENU Pierre, Marie, Joseph
Né le 20 mai 1907 à Dives-sur-Mer (Calvados) ; domicilié à Gisors (Eure) ; déporté le 10 juillet 1942 à Hinzert ; décédé.
GENU Pierre, Marie, Joseph // Naissance : 20-5-1907 à Dives-sur-Mer (Calvados) ; Domicile : Gisors Eure () ; Repression : Déporté le 10-7-1942 à ; ; Décédé
Pierre Marie Joseph Génu, employé des chemins de fer, et Amélie Marie Joseph Leterte, donnent naissance à Pierre Génu à Dives-sur-Mer, dans le quartier de la Sablière. Devenu jeune homme, il quitte le Calvados pour s’installer comme électricien à Gisors (Eure) où il épouse le 15 octobre 1932 Olga Serusier, de deux ans sa cadette. Quatre enfants naissent de leur union, entre 1933 et 1941 : Micheline, Suzanne, Michel et Monique.
Condamné à plusieurs reprises pour coups et blessures, mais également pour braconnage, Pierre est décrit par les gendarmes de Gisors comme un homme « peu intéressant », « ivrogne » et « querelleur ». Il se sera donc sans doute fait des ennemis... L’un d’eux est-il à l’origine de la dénonciation qui, le 4 juin 1942, mène la Feldgendarmerie jusque chez lui, au hameau de Boisgeloup ? De fait, les autorités allemandes de police viennent perquisitionner pour une raison précise : la recherche d’armes qu’elles ne tardent pas à découvrir. Or, conformément aux ordonnances des 10 mai 1940 et 5 mars 1942, la détention d’armes est formellement interdite. Pierre Génu, alors absent, est arrêté par les Allemands à Gisors sur son lieu de travail. Aussitôt emmené en prison, aux Andelys puis à Évreux, il y demeure jusqu’au 24 juin, date de son transfert à la prison de La Santé, à Paris. Le 10 juillet 1942, il est déporté sans jugement pour la prison d’Hinzert (mle 4 593), en vertu du décret Nacht und Nebel qui permet aux Allemands de déporter sans jugement et en secret ceux qu’ils considèrent comme leurs ennemis. Les 50 prisonniers du convoi, tous NN, sont regroupés à la gare de l’Est avant d’être enfermés dans des wagons de troisième classe dont les compartiments sont aménagés en cellules et fenêtres grillagées. Le 18 septembre, après un bref passage par la prison de Wittlich, il est incarcéré à Wohlau puis à celle de Breslau pour être jugé par le Sondergericht (tribunal spécial) qui le condamne à une peine de travaux forcés. Envoyé le 7 avril 1944 au bagne de Sonnenburg pour purger sa peine, il est transféré le 14 novembre, au camp de concentration de Sachsenhausen (mle 117 098) puis au KL de Buchenwald (mle 28 741).
Un déporté témoigne de sa présence au camp le 9 avril 1945. Mais aucune archive ne peut attester de son décès. Considéré comme disparu, l’administration a fixé la date de son décès au 31 mars 1945.
Son nom figure sur la plaque commémorative située dans la mairie de Gisors, ainsi que sur le monument aux morts de la ville.
Sources : Arolsen : SHD-Caen : 21P454771 ; EC (Dives-sur-Mer) ; memorialgenweb.org
Ludivine Ponte
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- 20-5-1907
- Dives-sur-Mer, Calvados
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- Buchenwald, Allemagne




