
Photo : SHD-Caen
GERARD Georges
Né le 16 juin 1907 à Paris (13e) ; domicilié à Mortagne-au-Perche (Orne) ; arrêté au sein du Reich le 7 décembre 1944 à Innsbruck ; rescapé.
GERARD Georges // Naissance : 29-7-1922 à Cherbourg (Manche) ; Domicile : Cherbourg NA () ; Repression : Arrêté au sein du Reich le 14-9-1944 à ; Rescapé Dachau Allemagne
Georges Gérard, né de père inconnu, est le fils de Jeanne Gérard, couturière, domiciliée au 30, rue du Patay à Paris. Peu après sa naissance, il devient pupille de l’assistance publique du département de la Seine. Lorsqu’il est incorporé au 19e régiment de tirailleurs en novembre 1927 et embarque pour l’Algérie, il réside alors à Loisal dans l’Orne et exerce l’emploi de cultivateur. De retour en France à l’issue de son service militaire, il épouse Francine Dupont le 15 juin 1929, à la mairie du village. Deux filles naissent de leur union : Suzanne en 1932 et Monique en 1938. Georges Gérard est alors domicilié au 32 rue de Paris à Mortagne-au-Perche où il exerce le métier de chauffeur automobile.
En septembre 1939, il est mobilisé et participe à la bataille de France dans le 423e régiment de Pionniers. Il est fait prisonnier le 22 juin 1940 à Gérardmer (Vosges) et transféré au Stalag XVIII C (mle 38 465) situé à Markt Pongau dans la province de Salzbürg en Autriche. D’après une demande de passeport signée le 1er juillet 1943, Georges Gérard fait le choix d’être transformé et devient ainsi travailleur civil comme plus de 200 000 autres soldats français détenus dans des camps de prisonniers au sein du Reich. S’ils perçoivent désormais un salaire et peuvent espérer bénéficier d’une permission en France, ils perdent cependant la protection de la Croix-Rouge réservé aux soldats captifs. Il est ainsi employé dans une usine à Kematen dans la périphérie d’Innsbruck.
Le 7 décembre 1944, la Gestapo d’Innsbruck, informée par d’autres travailleurs français, se rend à Kematen et arrête au camp Georges Gérard ainsi que six autres camarades. La Gestapo les accuse de sabotage, d’aide à l’évasion de prisonniers de guerre et de délit de radio, activités organisées au sein d’un groupe de résistance (Wiederstand Bewegung).
Le jour même de leur arrestation, Georges Gérard et ses compagnons d’infortune sont envoyés au « camp de rééducation par le travail » (AEL) de Reichenau situé à l’est d’Innsbruck. Le 2 février 1945, Georges Gérard est transféré au KL de Dachau (mle 140 443) et placé sous le statut particulier de « NAL », lettres inscrites sur sa tenue, désignant les détenus cantonnés au camp par crainte d’une évasion. Le 29 avril 1945, il est libéré puis rapatrié par le centre de Mulhouse un mois plus tard, le 28 mai.
Georges Gérard est décédé à Mortagne-au-Perche le 30 mai 1971.
Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P613984 ; Mémorial de Dachau ; AD75 : 13N 184, Archives de l’Assistance Publique : D3X4 121 ; AD61 : R1345 ; G. Bourdin, Les 500 déportés de l’Orne, p. 78
Sébastien Beuchet
Mots-clés :
- 29-7-1922
- Cherbourg, Manche
- Cherbourg
- 14-9-1944
- Cranzahl, Reich
- Chemnitz
- Flossenbürg (26887)
- Kottern (116415)
- Dachau (116415)
- 29-4-1945
- Dachau, Allemagne




