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GILLAIN Louis

Photo : SHD-Caen

GILLAIN Louis

Né le 5 mars 1914 à Le Mesnil-sur-l’Estrée (Eure) : domicilié à Pont-Audemer (Eure) ; exécuté le 13 août 1944 à Angerville-la-Campagne (Eure).

GILLAIN Louis // Naissance : 5-3-1914 à Mesnil-sur-l'Estrée (Eure) ; Domicile : Pont-Audemer Eure () ; Repression : Exécuté le 13-8-1944 à Angerville-la-Campagne (Eure) ; Décédé

Fils de Louis Gillain, correcteur d’imprimerie à Le Mesnil-sur-l’Estrée où s’est installée la grande maison d’édition Firmin-Didot, Louis le fils est surnommé « Barreau » ou « Maître Barreau » dans la Résistance sans doute en référence à son métier d’avoué à Pont-Audemer. Louis Gillain entre dans le mouvement Libération-Nord en septembre 1942. Il effectue aussi pour le réseau Cohors-Asturie du renseignement et appartient au réseau Goélette comme Émile Chevaleyrias et Paul Clémencin Lien interne.

En février 1944, il est nommé chef du 5e bureau au sein de l’État-major FFI dans l’arrondissement de Pont-Audemer qui prévoit son installation comme sous-préfet dès la libération du territoire. Après le Débarquement, le 6 juin 1944, parce qu’handicapé d’un bras – il avait été réformé en 1938 pour cette raison – Louis Gillain ne peut prendre une part active au combat, mais il agit de multiples autres façons. Il crée avec Robert Leblanc et le commandant Lesage une caisse d’aide aux victimes de la guerre, largement alimentée par les « profiteurs » locaux. Par ailleurs, il joue un rôle de guetteur lors d’abattage d’arbres pour freiner l’avancée des Allemands et sert aussi d’agent de liaison avec le maquis.

Le 14 juillet, alors que plusieurs rafles se déroulent dans la région, le maire d’Évreux, Georges Bernard demande à Louis Gillain de le mener au chef FFI du département, Marcel Baudot, pour lui remettre un pli.

Sur la route, probablement par hasard, le véhicule est arrêté par un barrage d’une patrouille allemande. Si le maire est relâché, il n’en est pas de même pour Louis Gillain. Peut-être porteur de papiers compromettants, il est incarcéré à la prison d’Évreux. Interrogé, soumis à la torture, le résistant est sorti de sa prison un mois plus tard pour être conduit avec neuf de ses camarades dans un champ en bordure de forêt sur la commune d’Angerville-la-Campagne où il est exécuté.

La mémoire de Louis Gillain revêt dans l’Eure une certaine importance puisque deux rues, à Beuzeville et à Bernay, portent son nom ainsi qu’une place à Pont-Audemer où les cérémonies commémoratives dans les années d’après-guerre donnaient lieu à un recueillement. Son nom est aussi gravé sur la stèle érigée sur les lieux du drame, à Angerville-la-Campagne.

Sources : SHD-Caen : 27P246, 21P255855 ; SHD-Vincennes : GR16P255398 ; AD27 : 88W44 ; J. Papp, Les lieux de mémoire de la Seconde Guerre mondiale dans l’Eure, p. 20 ; memorialgenweb.org

Françoise Passera

Mots-clés :

Exécuté
  • 5-3-1914
  • Mesnil-sur-l'Estrée, Eure
  • Pont-Audemer, Eure
  • 14-7-1944
  • Eure
Décédé
  • 13-8-1944
  • Angerville-la-Campagne, Eure
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