
Photo : AD 61 :40Fi38
GIROUX Armand, Alfred, Albert
Né le 28 septembre 1907 à Argentan (Orne) ; domicilié à Argentan ; exécuté le 11 août 1944 à Tanville (Orne).
GIROUX Armand, Alfred, Albert // Naissance : 28-9-1907 à Argentan (Orne) ; Domicile : Argentan NA () ; Repression : Exécuté le 10-8-1944 à Tanville (Orne) ; Décédé
Albert Giroux, plus communément appelé Alfred, est le fils d’Armand, Eugène, Alfred Giroux, coutelier à Argentan et de Gabrielle Gervais. Ouvrier typographe à Argentan, Albert Giroux devance son appel sous les drapeaux et sert dans l’artillerie. Renvoyé dans ses foyers en 1928, il prend la direction du Journal des Trois cantons à Argentan et épouse Marie Ozou. Trois enfants naissent de cette union ; André en 1930, Maurice en 1931 et Nicole en 1943.
Albert Giroux est domicilié au 1 bis, rue du Collège à Argentan lorsque la guerre éclate. Rappelé à l’activité militaire le 25 août 1939, il est affecté au 44e régiment d’artillerie avec le grade d’adjudant. Le 22 juin 1940, il est fait prisonnier dans les Vosges puis dirigé dans un camp de prisonniers en Allemagne. Malade, il est rapatrié à Argentan en avril 1941 et reprend son activité de journaliste. Il entre rapidement en résistance en confectionnant des faux papiers d’identité pour les réfractaires au STO et en imprimant des tracts avant de se rapprocher des FTP argentanais en avril 1943.
Recherché par la Gestapo, le lieutenant FFI Albert Giroux prend le maquis en avril 1944 autour de Chambois et de Coudehard (Orne) jusqu’au 18 juin 1944 puis à Montreuil-la-Cambe (Orne) jusqu’au 8 août. En juillet 1944, il signe deux articles dans le premier numéro du journal résistant L’Orne Combattante. À partir du 8 août 1944, il rejoint le maquis du Bois L’Évêque dans la forêt d’Écouves et participe à des actions de guérilla. Dans la nuit du 10 au 11 août, à la tête d’un groupe FTP chargé de couper une ligne téléphonique souterraine, Albert Giroux est pris dans une embuscade allemande au village du Cercueil (Orne) alors qu’il couvre la retraite de ses hommes. Selon Jean Soubabère, responsable FTP argentanais : « Il est emmené à Tanville et interrogé dans une ferme et martyrisé. Après la libération, son corps fut retrouvé dans une fosse peu profonde au pied d'un pylône électrique où l'on voyait les traces de balles de la fusillade ».
Il est en effet exécuté à l’aube du 11 août 1944 au lieu-dit le Champ Germain à Tanville où une stèle ornée de la croix de Lorraine est érigée en sa mémoire en mai 1971. Exhumé en septembre 1946, ses restes sont transférés dans le carré militaire d’Argentan. Le 29 janvier 1953, une rue de la commune est rebaptisée en son nom. Inscrit au monument aux morts d’Argentan et sur la plaque commémorative du cimetière.
Sources : SHD-Caen : 21P615843 ; AD61 : R1349 ; EC (Argentan) ; AERI, La Résistance dans l’Orne, cédérom ; C. Geslain, A. Jidouard, Histoire d’une ville : Argentan de 1939 à 1945, p. 216 ; memorialgenweb.org, fusilles-40-44.maitron.fr
Sébastien Beuchet
Mots-clés :
- 28-9-1907
- Argentan, Orne
- Argentan
- 10-8-1944
- Tanville, Orne
- 10-8-1944
- Tanville, Orne




