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GLOWA Maria

Née le 25 avril 1904 à Plebanowec (Pologne) ; domiciliée à Sacquenville (Eure) ; déportée le 31 octobre 1942 à Aachen; rescapée.

GLOWA Maria // Naissance : 25-4-1904 à Plebanovek (Pologne) ; Domicile : Sacquenville Eure () ; Repression : Déportée le 31-10-1942 à  ;  ; Rescapé Aichach Allemagnee

Arrivée en France en janvier 1928, Maria Glowa est venue, comme nombre de ses compatriotes polonais fuyant la misère, travailler dans les fermes en mal de main-d’œuvre depuis la saignée démographique de la Guerre de 1914. Ouvrière agricole à Villers-Bocage puis à Saint-Paul-du-Vernay (Calvados), elle fait la rencontre d’un compatriote, Michel Kania Lien interne, avec lequel elle a un enfant en 1932. Cinq ans plus tard, la petite famille part travailler à la ferme « Brettemare » chez Fernand Plet à Sacquenville (Eure). C’est là qu’ils apprennent, en 1939, l’invasion de la Pologne, la déclaration de guerre de la Grande-Bretagne et de la France, mais également la mobilisation de Michel dans l’armée polonaise en janvier 1940.

Fait prisonnier, Michel Kania ne revient à Sacquenville qu’en mars 1942. Il reproche alors à Maria son inconduite : à tort ou à raison, il soupçonne une liaison entre elle et un autre ouvrier agricole, Jean Kaczmarczyk Lien interne, à qui elle avait confié un pistolet appartenant au couple. Les disputes s’enchaînant, Maria menace d’utiliser l’arme contre Michel. À l’automne 1942, lorsqu’il se rend à la gendarmerie de Tournedos pour déposer sa carabine de chasse, il demande aux gendarmes d’intervenir. Ceux-ci ne donnent pas suite… Mais la Feldgendarmerie se rend sur les lieux et découvre le pistolet enterré près du domicile de Maria qui dénonce Jean Kaczmarczky, étant un temps en possession de l’arme : les Allemands embarquent alors les trois Polonais, le 26 octobre 1942

Du parcours de Maria avant sa déportation, on sait peu de choses. Elle est, à une date inconnue, incarcérée à la prison des femmes de Rennes. Le 31 octobre 1942, en vertu du décret Nacht und Nebel (Nuit et Brouillard) qui prévoit de déporter les ennemis du Reich dans le plus grand secret, elle est transférée vers l’Allemagne. À compter du 2 novembre, elle est détenue dans diverses prisons à Aachen, Flussbach puis Breslau où elle est condamnée par le Sondergericht à cinq ans de travaux forcés. Du 3 avril 1944 au 28 janvier 1945, elle est transférée à Jauer puis évacuée vers la prison de femmes de Aichach (Bavière) dont elle est libérée le 29 avril 1945.

De retour en France le 23 mai, elle revient vivre à Sacquenville. Ni Michel ni Jean ne reviendront de déportation. Les habitants de Sacquenville tiendront longtemps le couple pour responsable de la mort de Jean qui laissait une veuve et six enfants.

Elle décède à Évreux le 30 avril 1999 à l’âge de 95 ans.

Sources : SHD-Caen : fichier LAM ; AD27 : 103W290.

Ludivine Ponte

Mots-clés :

Déportée
  • 25-4-1904
  • Plebanovek, Pologne
  • Sacquenville, Eure
  • 26-10-1942
  • Sacquenville, Eure
  1. Evreux, Eure
  2. Rennes, Ille-et-Vilaine
31-10-1942, I.061
  1. Aachen
  2. Flussbach
  3. Breslau
  4. Jauer
  5. Aichach
Rescapée
  • 29-4-1945
  • Aichach, Allemagne
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