
GONNIER Raymond, René
Né le 15 décembre 1921 à Blosseville-Bonsecours (Seine-Inférieure) ; domicilié au Houlme (Seine-Inférieure) ; tué en action le 19 août 1944 à Bourneville (Eure).
GONNIER Raymond, René // Naissance : 15-12-1921 à Blosseville-Bonsecours (Seine-Inférieure) ; Domicile : Le Houlme Seine-Inférieure () ; Repression : Tué en action le 9-8-1944 à Bourneville (Eure) ; Décédé
Fils de René Gonnier, gendarme en service au Houlme et d’Yvonne Toutain, sans profession Raymond Gonnier passe son certificat d’études à Oissel avant de faire un apprentissage de garçon boucher. Mais après la déclaration de guerre, en mars 1940, il s’engage dans la Marine, à Brest (Finistère) pour la durée de la guerre. Fait prisonnier, il est détenu dans un Frontstalag à Landerneau (Finistère) dont il s’évade. Mais il est repris avant que la deuxième tentative ne soit la bonne. Il se réfugie alors chez des cousins à Nantes en Loire-Inférieure avant de retrouver sa famille au Houlme quelques mois plus tard. Il travaille désormais dans la tannerie de Léon Six avant d’aller travailler en Allemagne. Réquisitionné dans le cadre de la loi d’orientation de la main-d’œuvre du 4 septembre 1942, Raymond Gonnier signe un contrat de six mois pour une entreprise Rochling, située à Volklingen, dans la Sarre. Le contrat terminé, il rejoint la France le 5 juin 1943 muni de son passeport présenté aux autorités allemandes le 9 juillet 1943.
Il reprend des forces avant de se réfugier dans la famille paternelle domiciliée à Pont-Audemer dans l’Eure. Mais encore menacé par le travail obligatoire en Allemagne – il est de la classe 1940 – le jeune homme refuse de s’y laisser prendre une seconde fois … Il s’engage alors dans la Résistance en rejoignant une section FFI du maquis Surcouf en janvier 1944, où il fait office d’agent de liaison pour le groupe du cafetier de Pont-Audemer, Auguste Lemariey, « Ty-Gust » dans la Résistance.
Après la guerre, André Wagner, plombier, explique aux gendarmes qui l’interrogent : « J’ai bien connu Raymond Gonnier qui a été camouflé chez moi en 1944. [Le 19 août 1944], il aurait été tué par un Tchécoslovaque qui portait l’uniforme allemand en bordure de la route départementale sur la commune de Bourneville, à la sortie du bourg ». Il était accompagné d’un certain Dardelle qui était présent sur les lieux du drame et se souvient : « Raymond Gonnier faisait partie de la résistance. Je crois que c’est Gonnier qui a voulu tuer un Allemand avec un pistolet, mais son arme s’est enrayée. En se sauvant, il a été tué par le soldat allemand. »
Inhumé au cimetière de Sotteville-lès-Rouen, son nom figure sur le monument aux morts de la commune du Houlme, ainsi que sur le monument dédié à la Résistance à Saint-Étienne-l’Allier et sur celui érigé en souvenir des maquisards de Robert Leblanc, à Pont-Audemer.
Sources : SHD-Caen : 21P617304 ; AD27 : 88W44 ; 88W50 ; J. Papp, Mémoires de la Seconde Guerre mondiale dans l’Eure, p. 165-167 ; memorial genweb.org
Françoise Passera
Mots-clés :
- 15-12-1921
- Blosseville-Bonsecours, Seine-Inférieure
- Le Houlme, Seine-Inférieure
- 19-8-1944
- Bourneville, Eure
- 9-8-1944
- Bourneville, Eure




