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GOUBERT Jean, Marcel, Jules

Né le 14 décembre 1899 à Saint-Germain-sur-Ay (Manche) ; domicilié à Equeurdreville (Manche) ; exécuté le 18 juin 1944 à Saint-Germain-sur-Ay.

GOUBERT Jean, Marcel, Jules // Naissance : 14-12-1899 à Saint-Germain-sur-Ay (Manche) ; Domicile : Saint-Germain-sur-Ay Manche () ; Repression : Tué en action le 18-6-1944 à Saint-Germain-sur-Ay (Manche) ; Décédé

Professeur au cours complémentaire d’Equeurdreville, adjoint au maire de la ville, conseiller général du canton d’Octeville, Jean Goubert est l’un des principaux représentants de la SFIO dans la Manche ainsi que le président de la loge maçonnique Solidarité. Marié avec Alphonsine Lecathelinais, il est père de deux enfants : Marcel né en 1923 et Claudine née en 1928.

Son métier d’enseignant étant rendu incompatible avec son appartenance à la franc-maçonnerie, Jean Goubert, sans ressources, quitte Equeurdreville pour s’installer avec sa famille dans la maison qu’il possède à Saint-Germain-sur-Ay. Vivant paisiblement et modestement des produits de la pêche, de la chasse et d’une petite exploitation agricole, il s’adonne dans le même temps, discrètement, à des activités de résistance. Membre de Libération-Nord depuis juin 1942, il cache plusieurs résistants. Au début de juin 1944, il fait partie des FFI et reçoit pour mission d’attaquer, le Jour J, la prison de Saint-Lô où sont détenus des résistants. Empêché de passer à l’action le moment venu suite aux bombardements alliés, il favorise l’évasion et la planque de quatre parachutistes américains prisonniers des Allemands à Saint-Germain-sur-Ay. Profitant d’une absence allemande aux alentours pendant plusieurs jours, Jean Goubert les place dans une vieille boulangerie située au milieu d’un champ appartenant à Victor Violette.

Le 18 juin, le repli des Allemands du Cotentin vers Avranches se traduit par une halte de nombre d’entre eux à Saint-Germain-sur-Ay et la mise à l’abri de leurs chevaux dans la boulangerie. Les parachutistes américains sont alors découverts et le propriétaire ainsi qu’une dizaine de membres de sa famille sont alignés dans la cour de la ferme pour être fusillés si le nom du responsable de la cache ne leur est pas donné. Victor Violette est contraint de donner le nom du voisin Jean Goubert. Interrogé, ce dernier nie et parvient à s’échapper. Il est blessé lors de sa course dans un sentier avoisinant puis achevé à bout portant de deux coups de révolver.

Son nom est gravé sur les monuments aux morts de Saint-Germain-sur-Ay et d’Equeurdreville. À Saint-Lô, il figure sur le monument départemental dédié aux victimes du nazisme mais aussi sur le monument aux morts de l’Ecole normale d’instituteurs (INSPE, aujourd’hui). Il est également inscrit sur le Mémorial du Grand Orient de France à Paris (9e). Deux écoles primaires portent son nom à Cherbourg et à Equeurdreville, ainsi qu’une rue à Cherbourg.

Sources : SHD-Caen : 21P617794, 27P249 ; AD50 : 129J27, fonds Marcel Leclerc, exécutions par les Allemands ; AM Saint-Germain-sur-Ay, registre d’état civil, 18 juin 1944 ; Pinel M., Chronique des années de guerre. Lessay et sa région 1939-1945, p. 72-77 ; memorialgenweb.org

Hélène Boivin

Mots-clés :

Tué en action
  • 14-12-1899
  • Saint-Germain-sur-Ay, Manche
  • Saint-Germain-sur-Ay, Manche
  • 18-6-1944
  • Saint-Germain-sur-Ay, Manche
Décédé
  • 18-6-1944
  • Saint-Germain-sur-Ay, Manche
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