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GOUÉDARD Henri, Pierre, Lucien

Né le 12 mai 1922 à Conches-en-Ouche (Eure) ; domicilié à Louversey (Eure) ; déporté le 28 octobre 1943 vers Buchenwald ; rescapé.

GOUÉDARD Henri, Pierre, Lucien // Naissance : 12-5-1922 à Conches (Eure) ; Domicile : Louversey-par-Conches Eure () ; Repression : Déporté le 28-10-1943 à  ;  ; Rescapé NA NA

C’est au hameau de Valeuil à Conches-en-Ouche que Thérèse Augustine Duchemin donne naissance le 12 mai 1922 à son fils Henri. Le père de l’enfant, Pierre Marie Gouédard, est ouvrier agricole et sa mère est journalière. Trop jeune pour être mobilisé en 1939-1940, Henri appartient cependant aux générations du Service du Travail Obligatoire (STO). En effet, âgé de 20 ans, il est soumis à la loi du 16 février 1943 qui instaure le STO, destiné à alimenter l’appareil de production du Reich avec de jeunes ouvriers français, des classes 1940 à 1942.

Afin d’échapper à la réquisition, le jeune homme quitte Louversey où il avait élu domicile et prend le chemin du sud de la France dans l’espoir, déclare-t-il après la guerre, de rejoindre les Forces françaises libres (FFL) en Afrique du nord. Il atteint ainsi Tarascon (Ariège) le 11 septembre 1943. C’est là qu’il est arrêté par la police allemande en patrouille. Conduit à Toulouse pour être incarcéré, il est ultérieurement transféré au camp de rassemblement de Compiègne-Royallieu (mle 18 853) qu’il quitte le 28 octobre 1943 pour le camp de concentration de Buchenwald, au sein d’un convoi dit Meerschaum, du nom de l’opération qui consiste à déporter plusieurs dizaines de milliers d’hommes pour les besoins de l’effort de guerre allemand, accrus par la tournure qu’a pris notamment la lutte acharnée contre l’URSS.

Il fait son entrée dans le camp le 30 octobre et passe, le lendemain, au sinistre rituel de l’enregistrement (mle 31 219). Photographié le crâne rasé, il regarde cependant crânement l’objectif. Il reste au camp central jusqu’au 15 janvier 1944, date de son transfert au Kommando de Schönebeck, à 20 kilomètres au sud-est de Magdeburg. À Schönebeck, sont transférés les détenus dont les qualifications professionnelles – Henri Gouédard est mécanicien chauffeur de formation – permettent la fabrication de pièces pour les avions Junkers. Le 11 avril 1945, devant l’avancée alliée, le Kommando est évacué sous la conduite de quelques SS. Certains détenus parviennent à s’évader. Henri Gouédard fait-il partie des fuyards ? Quoiqu’il en soit, il s’en sort et passe la frontière franco-allemande le 23 mai 1945. Mais, particulièrement affaibli, il est hospitalisé à l’hôpital Bichat à Paris avant de rejoindre les siens dans l’Eure.

Il est décédé le 20 septembre 2011, à Sallanches en Haute-Savoie.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P617854 ; EC (Conches-en-Ouche) ; M. Germain, Mémorial de la déportation, Haute-Savoie, 1939-1945, p. 336. 

Ludivine Ponte

Mots-clés :

Déporté
  • 12-5-1922
  • Conches, Eure
  • Louversey-par-Conches, Eure
  • 11-9-1943
  • Tarascon, Ariège
  1. Toulouse, Haute-Garonne
  2. Compiègne, Royallieu, Oise (18853)
28-10-1943, I.145
  1. Buchenwald (31219)
  2. Schönebeck (31219)
Rescapé
  • 4-5-1945
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