Télécharger le XML
Pas d’illustration disponible

BARBIER Jules, Albert

Né le 2 septembre 1910 à Éply (Meurthe-et-Moselle) ; domicilié à Montbouy (Loiret) ; arrêté à Saint-Aubin (Eure) ; déporté le 6 avril 1944 à Mauthausen ; rescapé.

BARBIER Jules, Albert // Naissance : 2-9-1910 à Eply  (Meurthe-et-Moselle) ; Domicile : Montbouy  Loiret () ; Repression : Déporté le 6-4-1944 à  ;  ; Rescapé Dachau Allemagne

Fils d’un cantonnier, Charles Barbier et de Marie Rosine Reis, sans profession, Jules Barbier est mobilisé en 1939 alors qu’il habite encore Pompey en Meurthe-et-Moselle. Il participe à la Campagne de France et, comme tant d’autres, est fait prisonnier. Mais le jeune abbé n’entend pas se soumettre aux Allemands. C’est le début d’un parcours des plus rocambolesques... Il raconte ainsi après la guerre que, lors de son transport vers les Stalags du Reich le 2 juillet 1940, il réussit à échapper à la vigilance des gardiens et s’évade. Arrêté une première fois le 25 août 1941 par la police allemande de Bar-le-Duc pour une raison inconnue, bien que surveillé par deux Feldgendarmes, il réussit encore à se sauver du train le transportant vers Nancy. Engagé dans la Résistance, il effectue des missions de renseignement auprès de l’OCM lorsqu’il est arrêté le 7 septembre 1942 au métro Port-Royal lors d’un rendez-vous clandestin. Il fausse encore compagnie à ses gardiens à la gare de Saint-Lazare. Jules Barbier est alors surveillant à Montargis au collège Saint-Louis où il a élu domicile mais désormais, il entre en clandestinité ; À partir de juin 1943, sous le nom de « Bernard Delaunay » né en Algérie ou encore « Évasion », il opère au sein du réseau Étienne Blanc intégré à la section F du Special Operations Executive commandé par le colonel Buckmaster. Il participe ainsi à de nombreuses activités clandestines : sauvetage d’aviateurs alliés, renseignements, fabrication de faux papiers d’identité, etc. Mais la chance a tourné. Il est pris dans les filets des polices qui déciment le réseau Vengeance depuis la fin de l’année 1943 dans l’Eure

Dans des circonstances méconnues, Jules Barbier est arrêté à Saint-Aubin par la Gestapo le 9 février 1944. Le réseau Etienne Blanc opérant surtout dans le Loiret, le résistant est transféré à la prison d’Orléans, le 17 février ; son sort est désormais dans les mains de la police allemande. Il rejoint le camp de rassemblement de Compiègne-Royallieu (mle 28 918), point de départ vers les camps de concentration du Reich. Il en sort le 6 avril 1944 pour être envoyé au camp de Mauthausen (mle 61 905) dans un convoi de 1 486 déportés. Dès la fin du mois, le 21 avril, il quitte le camp central comme de nombreux autres détenus pour le Kommando Melk, nouvellement créé afin d’accueillir une usine souterraine de roulements à billes pour le compte de l’entreprise Steyr-Daimler-Puch AG. À une date inconnue, vers le mois de novembre 1944, il rejoint nombre d’ecclésiastiques au camp de Dachau (mle 134 353). Il est libéré le 29 avril 1945 et retrouve la France en passant par le centre d’accueil de l’hôtel Lutetia qui constate son affaiblissement mais un état général relativement bon.

Le prêtre est décédé à Commercy (Meuse) le 22 décembre 1959.

Sources : SHD-Caen : 21P702328 ; SHD-Vincennes : 16P32001; monument-mauthausen.org

Françoise Passera

Mots-clés :

Déporté
  • 2-9-1910
  • Eply , Meurthe-et-Moselle
  • Montbouy , Loiret
  • 9-2-1944
  • Saint-Aubin , Eure
  1. Evreux, Eure
  2. Orléans, Loiret
  3. Compiègne, Oise (28918)
6-4-1944, I.199
  1. Mauthausen (61905)
  2. Melk (61905)
  3. Mauthausen (61905)
  4. Dachau (134353)
Rescapé
  • 29-4-1945
  • Dachau, Allemagne
logo de la MRSH de l’université Caen Normandie
logo du laboratoire HisTeMé de l’université Caen Normandie
logo de l’université Caen Normandie
logo de la Fondation Mémoire Déportation