GOURSAUD Geneviève, Marie

GOURSAUD Geneviève, Marie // Naissance : 3-6-1923 à Boulogne-sur-Seine (Seine) ; Domicile : Gaillon Eure () ; Repression : Déportée le 1-9-1944 à  ;  ; Rescapé Parchim Allemagnee

Née à Boulogne-sur-Seine en 1923, Geneviève Goursaud emménage avec sa famille aux alentours de 1932 à Gailloncel, petit quartier de la ville de Gaillon dans l’Eure où le père, Pierre Eugène, mécanicien tourneur, travaille à l’usine Rémy. À la déclaration de guerre, en septembre 1939, il y est d'ailleurs affecté spécial. Quant à Geneviève, elle a désormais 16 ans et travaille comme coiffeuse. Après-guerre, elle indiquera être entrée en Résistance dès 1940, sans pour autant être officiellement rattachée à une quelconque organisation avant le 1er avril 1944, date de son affiliation « officielle » au réseau Action du Bureau des Opérations aériennes, chargé des liaisons aériennes entre la France libre et la Résistance intérieure. En tant qu’agent de liaison, Geneviève est notamment chargée de l’acheminement d’agents et de courrier pour la région dite « M » (ouest de la France), ce qui la conduit à se déplacer dans tout ce secteur. C’est d’ailleurs à la faveur d’une mission qu’elle est arrêtée par la Sipo-SD le 20 avril 1944, en gare de Rennes (Ille-et-Vilaine) alors qu’elle descend du train en provenance de Paris. Immédiatement conduite à la prison Jacques Cartier, elle est déportée le 1er août dans un convoi en direction de l’Allemagne. Les Alliés sont en effet aux portes de la ville et les Allemands s’empressent d’évacuer les prisonniers qui pourraient, en cas de libération, venir grossir les rangs alliés. Pris sous les bombardements, le convoi erre sur le territoire français jusqu’au 15 août, date de son arrivée au fort Hatry à Belfort. Le 1er septembre, les femmes internées au fort sont déportées au camp de concentration de Ravensbrück où elles arrivent le 4. Geneviève (mle 62 828), ainsi que plusieurs de ses camarades sont transférées au Kommando de Genshagen (mle 8025), dépendant du camp de Sachsenhausen où elles travaillent pour l’entreprise Daimler Benz, à la fabrication de pièces d’avions de chasse. Le 17 avril, les détenues sont rapatriées au camp central qu’elles quitteront quelques jours plus tard le 21, sous la pression exercée par l’avancée de l’Armée rouge. Le 2 mai, sans doute évacuée du camp, Geneviève est libérée à Parchim et rapatriée le 15 mai 1945 par le centre d’accueil de Lille.

Elle est décédé le 29 mai 2015 à Brosville (Eure).

Sources : SHD-Caen : 21P618099, AD75 : D4R1 1942; deces.matchid.io

Ludivine Ponte