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GRANJON Maurice, Marcel

Photo : Musée Auschwitz

GRANJON Maurice, Marcel

Né le 8 décembre 1895 à Paris (20e) Seine ; domicilié à Sainte-Adresse (Seine-Inférieure) ; déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz ; décédé le 20 septembre 1942 à Auschwitz

GRANJON Maurice, Marcel // Naissance : 8-12-1895 à Paris (Seine) ; Domicile : Sainte-Adresse Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 6-7-1942 à  ; 20-9-1942 à Auschwitz (Pologne) ; Décédé

Maurice Guyon perd sa mère alors qu’il n’a que douze ans et, trois ans plus tard, son père. Engagé volontaire à 19 ans en 1914, il n’a pas démérité puisqu’il a été blessé quatre foi, et proposé pour la Légion d’honneur en 1940. Durant la guerre, il se marie à Bagnolet (Paris), dans la banlieue est, proche de Paris en janvier 1917 avec Ernestine Kieffer et retourne à la guerre en février. Divorcé en juillet 1927, il part travailler au Havre où il se remarie avec Marie Alice Garrec en 1932 ; le couple a deux enfants, Maurice et Georges, et la famille vit 32 rue du Puits à Sainte-Adresse, sur les hauteurs du Havre (Seine-Inférieure).

Il est sympathisant communiste et délégué syndical CGT de l’entreprise Doré où il occupe un poste d’ébéniste-plaqueur. Pris dans la même affaire que Léon Bellenger Lien interne et Marcel Couillard Lien interne il est arrêté par les Allemands le 27 janvier 1941 au Havre, sur un chantier, pour activité communiste, détention et distribution de tracts communistes. Le tribunal correctionnel du Havre le condamne à un an de prison le 19 mars 1941. Bien que libérable, et malgré des rapports élogieux, tant du commissaire de police spéciale du Havre que du maire de Sainte-Adresse et de son employeur, favorables à sa libération, il est maintenu en détention jusqu’au 27 avril 1942. À cette date, l’administration pénitentiaire le transfert aux autorités allemandes, au Fronstalag 122, le camp d’internement allemand de Compiègne (Oise). Il est déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz (mle 45 628) dans le convoi d’otages composé d’un millier de communistes et de syndicalistes CGT et d’une cinquantaine de juifs. Comme de nombreux autres détenus de ce convoi, il meurt peu de temps après son arrivée à Auschwitz, le 20 septembre 1942. Selon ses geôliers, il serait mort de « faiblesse cardiaque après avoir contracté le typhus », mais il est probable que, jugé inapte au travail par les Allemands, il ait été gazé comme 148 autres déportés de ce convoi dit des « 45 000 » morts les 18, 19 ou 20 septembre.

Son nom est honoré sur les monuments commémoratifs de Sainte-Adresse et du Havre. Il figure également sur la stèle des Déportés, à Dreux.

Sources : SHD-Caen : 21P458277 ;   memoirevive.org, deportes-politiques-auschwitz.fr

Catherine Voranger

Mots-clés :

Déporté
  • 8-12-1895
  • Paris, Seine
  • Sainte-Adresse, Seine-Inférieure
  • 27-1-1941
  • Le Havre, Seine-Inférieure
  1. Le Havre, Maison d'arrêt, Seine-Inférieure
  2. Compiègne, Royallieu, Oise
6-7-1942, I.042
  1. Auschwitz (45628)
  2. Auschwitz, II-Birkenau (45628)
Décédé
  • 20-9-1942
  • Auschwitz, Pologne
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