Télécharger le XML
Pas d’illustration disponible

GREGOIRE Albert

Né le 19 janvier 1891 à Espalion (Aveyron) ; domicilié à Petit-Quevilly (Seine-Inférieure) ; déporté le 2 juillet 1944 à Dachau ; décédé le 29 janvier 1945 à Dachau.

GREGOIRE Albert // Naissance : 19-1-1891 à Espalion (Aveyron) ; Domicile : Le Petit-Quevilly Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 2-7-1944 à  ; 29-1-1945 à Dachau (Allemagne) ; Décédé

Albert Grégoire est le fils d’Étienne Grégoire, huissier des contributions et de Lucie Eche, sans profession, demeurant rue du Salin à Espalion dans l’Aveyron. Il a deux fils de son premier mariage avec Lucie Dupont : Jacques, né en 1922 et Georges né en 1929. C’est probablement lors de son mariage en troisièmes noces, à Rouen, le 14 mars 1936, avec Marthe Caudrelier, qu’Albert Grégoire s’installe en Normandie. Bien qu’il ait divorcé en 1943, il reste dans la région. Il exerce la profession de commissaire divisionnaire de la Sûreté nationale et réside 8 rue Louis Pasteur à Petit-Quevilly, dans la banlieue rouennaise.

Il est arrêté par la Gestapo à Évreux le 14 octobre 1943, le même jour que son fils Jacques. La police allemande le ramène à Rouen, probablement pour de sévères interrogatoires… De fait, Albert Grégoire est un résistant. Il est engagé depuis mai 1943, dans le réseau de résistance Pat O’Leary, émanant des services secrets britanniques, spécialisé dans l’évasion d’aviateurs tombés sur le territoire français. Albert Grégoire est le chef d’un sous-réseau de la région Bretagne et Normandie. Emprisonné à la maison d’arrêt de Bonne-Nouvelle à Rouen du 14 octobre 1943 jusqu’au mois de juin 1944, le résistant rejoint alors le camp d’internement de Royallieu, le Frontstalag 122, à Royallieu (mle 42 495). Il y est détenu jusqu’au 2 juillet 1944, date de sa déportation au KL Dachau. Ce convoi, de quelque 2 000 hommes, est le plus important parti de Compiègne et figure parmi les plus meurtriers : plusieurs centaines de déportés meurent durant leur transport. Albert Grégoire arrive vivant au camp le 5 juillet (mle 76 904). Il est affecté au Kommando de Natzweiler, le seul situé en France, dans le Bas-Rhin, (mle 21 478) où il travaille du 24 juillet au 25 octobre 1944. Sans doute parce que trop faible et jugé « inapte au travail », ses geôliers le renvoient au camp central, à Dachau où il décède le 29 janvier 1945. Quant à son fils Jacques, déporté en mai 1944, il recouvre la liberté un an plus tard.

Son nom est porté sur le monument aux morts de Petit-Quevilly.

Sources : SHD-Caen : DR100134016; SHD-Vincennes : 16P269428; AD12 : 4E84-22; bddm.org, memorialgenweb.org

Jean-François Maillard

Mots-clés :

Déporté
  • 19-1-1891
  • Espalion, Aveyron
  • Le Petit-Quevilly, Seine-Inférieure
  • 14-10-1943
  • Evreux, Eure
  1. Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
  2. Compiègne, Royallieu, Oise (42495)
2-7-1944, I.240
  1. Dachau (76904)
  2. Natzweiler (21478)
  3. Dachau (76904)
Décédé
  • 29-1-1945
  • Dachau, Allemagne
logo de la MRSH de l’université Caen Normandie
logo du laboratoire HisTeMé de l’université Caen Normandie
logo de l’université Caen Normandie
logo de la Fondation Mémoire Déportation