
GROSCLAUDE Georges
Né le 27 avril 1894 à Belfort (Territoire de Belfort) ; domicilié à Pierrefitte-en-Cinglais (Calvados) ; exécuté le 8 juillet 1944.
GROSCLAUDE Georges // Naissance : 27-4-1894 à Belfort (Territoire de Belfort) ; Domicile : Pierrefitte-en-Cinglais Calvados () ; Repression : Exécuté le 8-7-1944 à NA (Calvados) ; Décédé
Issu d’un milieu social très modeste, Georges Grosclaude est mobilisé en 1914 au sein
du 154e RI et combat sur les principaux champs de bataille du front ouest. C’est à l’occasion
d’une permission qu’il épouse à Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord) Eugénie Gourio, employée
de commerce. En 1938, le couple vient s’installer dans une modeste ferme, au lieu-dit
Saint-Clair, sur la commune de Pierrefitte-en-Cinglais. Georges Grosclaude est une
forte personnalité. Son caractère autoritaire et bourru ne lui attire pas naturellement
la sympathie des gens du pays. Lorsque la guerre éclate à nouveau, ses voisins et
les habitants du bourg se tiennent à distance et certains deviennent même soupçonneux
lorsque, avec l’arrivée des Allemands, on l’entend parler dans la langue de l’occupant.
Approché par André Le Nevez, chef local des FFI, au printemps 1944, il accepte que
son champ situé en lisière du Bois de Saint-Clair serve à des opérations aériennes.
À partir de ce moment, il intègre le réseau Scientist, placé sous les ordres d’un très jeune officier du SOE britannique, mais français
de naissance, Jean Renaud-Dandicolle
, alias capitaine Jean. Deux parachutages d’armes et d’équipements militaires ont
lieu avec succès, les 19 mai et 3 juin 1944, et sont immédiatement camouflés sous
une fausse barge de fagots édifiée tout près de la ferme des Grosclaude. À partir
du 6 juin, celle-ci devient le PC du « maquis de Saint-Clair », appellation locale
du réseau. Les deux fermiers hébergent son chef et son officier-radio, Maurice Larcher
, avec son poste émetteur-récepteur. Point de ralliement des FFI du secteur, c’est
de la ferme Grosclaude que partent les FFI volontaires pour les sabotages et les coups
de main à l’arrière des lignes allemandes. Au matin du 7 juillet, le PC du maquis
est fortuitement découvert par deux sous-officiers SS en quête d’un logement. Georges et Eugénie Grosclaude sont arrêtés et exécutés le
lendemain, après avoir été interrogés et maltraités. Ils sont restés muets malgré
les coups. Les SS saisissent le dépôt d’armes, le plus important de la région, et incendient la ferme.
Les corps des deux FFI n’ont jamais été retrouvés.
Depuis 1947, un important monument à Croix de Lorraine commémore cette tragédie en ce haut-lieu de la Résistance normande. Son nom figure avec celui de son épouse sur un monument commémoratif de Donnay (Calvados) ainsi que sur la plaque commémorative des victimes civiles de Falaise.
Sources : SHD-Caen : 21P351125 ; AD14 : 2AV/44 ; Fournier G., La Résistance en Suisse normande. Le maquis de Saint-Clair (1940-1944), 2012, 334p ; memorialgenweb.org
Gérard Fournier
Mots-clés :
- 27-4-1894
- Belfort, Territoire de Belfort
- Pierrefitte-en-Cinglais, Calvados
- 7-7-1944
- Pierrefitte-en-Cinglais, Calvados
- 8-7-1944
- Calvados




