
GUILBERT André, Georges
Né le 21 mai 1916 à Hardifort (Nord) ; domicilié à Vire (Calvados) ; fusillé le 17 mai 1944 à Caen (Calvados).
GUILBERT André, Georges // Naissance : 21-5-1916 à Hardifort (Nord) ; Domicile : Vire Calvados () ; Repression : Fusillé le 17-5-1944 à Caen (Calvados) ; Décédé
André Guilbert épouse Mireille le 19 septembre 1939 et devient père de deux filles : Nadine, née en 1940 et Roselyne, née en 1943. Sa mère meurt cette même année lors des bombardements de Dunkerque. Avant d’entrer en Gendarmerie, il passe trois années sous les drapeaux en Algérie avant de devenir, en 1939, garde-mobile à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). Mobilisé dès le début de la guerre, il part en Belgique avant d’être fait prisonnier à Dortmund (Allemagne) d’où il essaie plusieurs fois de s’échapper (ce qui lui vaudra 6 semaines de forteresse). Libéré, il devient gendarme dès le mois d’août 1941 aux brigades de Gaillon (Eure), Montfort-sur-Risle (Eure) puis Vire (Calvados) où il réside avec sa famille au 19 rue Girard.
André Guilbert fut limogé sur l’intervention de son chef, un partisan déclaré de la
collaboration. Résistant, il appartient au réseau Arc-en-ciel depuis le mois de septembre
1943 et devient agent de liaison P2 donnant des renseignements sur les unités allemandes
et sur les opérations qui sont effectuées. Au début de l’année 1944, il forme un petit
groupe avec d’autres résistants, tels Gabriel Schuh
, Édouard Fizel
et Henri Bossu
, mais aussi quelques garçons uniquement mus par l’appât du gain. Ensemble, ils attaquent
des fermes dont les propriétaires avaient réalisé des bénéfices considérables grâce
au marché noir. Le groupe est démantelé par la gendarmerie entre la fin février et
le début du mois de mars et les prisonniers sont livrés aux Allemands.
André Guilbert est arrêté le 2 mars 1944 par la gendarmerie française pour « intelligence avec l’ennemi ». Après quatre jours passés à la prison de Vire, il est transféré le 7 mars à la prison de Caen.
Tandis que les autres sont uniquement internés à la maison d’arrêt, les quatre résistants, eux, sont condamnés à mort le 10 mai 1944 par le tribunal militaire allemand de Caen FK 723. Le 17 mai 1944, André Guilbert et ses trois camarades sont fusillés à la caserne du 43e Régiment d’artillerie à 21h. Il est le seul à avoir les yeux bandés lors de son exécution.
Son nom figure sur la plaque commémorative de l’ancienne caserne du 43e régiment d’artillerie et sur celle du centre pénitentiaire de Beaulieu (Calvados) apposée en décembre 2016. Une rue de Vire port son nom et la promotion 1995-1996 de l’École des sous-officiers de Gendarmerie du Mans (Sarthe) porte également son nom.
Sources : SHD-Caen : 21P621534 ; Quellien J. (dir.), Livre mémorial des victimes du nazisme dans le Calvados, 2004, p. 107 ; fusilles-40-44.maitron.fr, memorialgenweb.org
Jean Quellien, Delphine Leneveu
Mots-clés :
- 21-5-1916
- Hardifort, Nord
- Vire, Calvados
- 2-3-1944
- Vire, Calvados
- Caen, Calvados
- 17-5-1944
- Caen, Calvados




