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GUILBERT Henri, Raymond
Né le 6 février 1892 à Caudebec-lès-Elbeuf (Seine-Inférieure) ; domicilié à Saint-Pierre-lès-Elbeuf (Seine-Inférieure) ; déporté 17 janvier 1944 à Buchenwald ; rescapé.
GUILBERT Henri, Raymond // Naissance : 6-2-1892 à Caudebec-lès-Elbeuf (Seine-Inférieure) ; Domicile : Saint-Pierre-lès-Elbeuf Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 17-1-1944 à ; ; Rescapé Dora Allemagne
Il est le premier né des jumeaux, avant sa sœur Jeanne, d’Henri Guilbert âgé de vingt-huit ans, tondeur, et d’Eugénie Bachelet, vingt-six ans, couturière, son épouse. Ses parents habitent rue de la Villette à la Maison Guillot, un quartier de Caudebec. Il se marie à Elbeuf avec Marthe Démare le 16 janvier 1915. Le couple habite Saint-Pierre-lès-Elbeuf, 6 rue Gandin. Comme son père et son grand-père, Célestin Guilbert, tisseur, il travaille dans l’industrie textile elbeuvienne. Il est contremaître de tissage lors de son arrestation le 28 mars 1940 par la police française. Le motif en est la détention de journaux interdits : un exemplaire du journal de la CGT et de L’Humanité. Le quotidien du Parti communiste dissous depuis le 26 septembre 1939, paraît encore de façon épisodique et clandestine. Henri Guilbet est resté proche du Parti, même après son interdiction. Il est alors condamné le 8 mai 1940 par le tribunal correctionnel de Rouen à deux ans de prison. Il effectue sa peine à la prison Bonne-Nouvelle à Rouen où il était incarcéré depuis le 29 mars 1940, jusqu’au jour de juin 1940 où il est transféré à la maison d’arrêt de Beaulieu à Caen. Le 6 octobre 1940, il retourne la prison Bonne-Nouvelle avant d’en être sorti, à une date inconnue, pour être convoyé à la prison centrale de Poissy (Seine-et-Oise) où il est interné jusqu’au 14 août 1942. La fin de sa peine est alors dépassée de trois mois, mais la répression politique de l’occupant prend manifestement le dessus. Henri Guilbert est livré en mains allemandes et conduit au camp de rassemblement, le Fronstalag 122 de Royallieu, à Compiègne (Oise) (mle inconnu). Il y reste jusqu’au 17 janvier 1944, date de sa déportation au camp de concentration de Buchenwald où il arrive le 19 janvier (mle 39 538). Puis il est transféré à Dora (mle 102 326), centre de fabrication de missiles V2. Rescapé du bombardement allié du 3 avril 1945, l’attente se prolonge jusqu’au 11 avril 1945, date de sa libération par la 1re armée américaine. Il est rapatrié le 14 mai 1945.
Sources : SHD Caen ; 21P621547 ; AD76 : 4E11881 ; Liste Amicale de Buchenwald.
Jean-François Maillard
Mots-clés :
- 6-2-1892
- Caudebec-lès-Elbeuf, Seine-Inférieure
- Saint-Pierre-lès-Elbeuf, Seine-Inférieure
- 28-3-1940
- Saint-Pierre-lès-Elbeuf, Seine-Inférieure
- Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
- Caen, Beaulieu, Calvados
- Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
- Poissy, Seine-et-Oise
- Compiègne, Camp de Royallieu, Oise
- Paris, Hôpital du Val-de-Grace, Seine
- Compiègne, Oise
- Buchenwald (39538)
- Dora (102326)
- 11-4-1945
- Dora, Allemagne




