GUILBERT Henri, Claude

GUILBERT Henri, Claude // Naissance : 19-4-1921 à Dieppe (Seine-Inférieure) ; Domicile : Saint-Aubin-le-Cauf Seine-Inférieure () ; Repression : Arrêté au sein du Reich le 1-6-1944 à 21-6-1944 à  ;  ; Rescapé Gaggenau Allemagne

Célibataire et forgeron de métier, Henri Guilbert est employé de juin 1941 au 17 février 1943 à la Société de la Viscose française à Arques-la-Bataille (Seine-Inférieure), près de Dieppe. Il est alors envoyé en Allemagne dans le cadre du Service du Travail Obligatoire (STO). Le 23 février, il est affecté par les autorités allemandes à l’usine Vomag à Plauen, en Saxe, dans le district de Chemnitz. Cette entreprise de construction mécanique est chargée de la fabrication du Jagdpanzer IV. Le 26 mai 1944, le requis français refuse tout travail et s’évade le même jour avec son camarade Jean Cotte.

Le 1er juin 1944, alors qu’ils traversent la commune de Mutzig (Bas-Rhin), les deux évadés sont repérés vers 21 heures par deux agents de la Gestapo et arrêtés.

Henri Guilbert est interné le lendemain à la maison d’arrêt de Strasbourg. Il y reste jusqu’à sa déportation au camp de sûreté de Schirmeck le 21 juin 1944. Il est ensuite transféré le 21 novembre au camp de Rotenfels à Gaggenau, camp annexe de Schirmeck, en Allemagne, près de Rastatt, au sud de Karlsruhe. Ce camp compte à ce moment-là plus de 1 000 détenus, dont 160 femmes. C’est là que se trouve une importante usine Daimler-Benz.

Sous la pression de l’armée américaine, le camp est évacué fin novembre 1944. Pendant l’évacuation, 27 détenus sont fusillés et leurs corps inhumés dans une fosse commune le 25 novembre. Mais Henri Guilbert échappe au drame, il est libéré le 23 janvier 1945. C’est à Münchweier, à une centaine de kilomètres au sud de Gaggenau, qu’il est pris en charge par la 1re Armée française le 19 avril 1945.

Il est rapatrié le 22 avril 1945 par le centre d’accueil frontalier de Strasbourg.

Après la Libération, il devient inspecteur des douanes.

Il est décédé à Saint-Denis de La Réunion le 9 décembre 1985.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen :21P621551 ; maitron.fr

Hervé Arson