GUILLEMETTE André, Robert, Léon

GUILLEMETTE André, Robert, Léon // Naissance : 19-1-1925 à Courbevoie (Seine) ; Domicile : Caen Calvados () ; Repression : Déporté le 4-6-1944 à  ;  ; Rescapé Lübeck Allemagne

Domicilié 126 rue Saint-Jean à Caen avec sa femme, Liliane, André exerce la profession de radioélectricien à Blainville-sur-Orne (Calvados).

Le 22 juillet 1942, il est condamné par le FK723 pour incursion en zone côtière.

Membre du RNP de Marcel Déat, il semblerait qu’en 1944, André ait travaillé au service de la Gestapo de Caen, pendant une semaine d’après ses déclarations, au service de Raoul Hervé. Au cours de cette courte période, toujours selon ses dires, il aurait saboté des registres de cultivateurs et de commerçants du Calvados dans les bureaux de la Propagandastaffel à Caen.

D’après lui, c’est pour cette raison qu’il est arrêté le 29 février 1944, à Caen, alors qu’il se promenait avec sa femme, par trois auxiliaires de la Gestapo, dont Raoul Hervé. Harald Heyns lui aurait dit que son père, Robert, qui travaille pour la Gestapo depuis 1942, l’aurait dénoncé pour ces faits. Il semble probable également que son arrestation fasse suite à un règlement de compte entre collaborateurs.

Interné à Caen puis à Compiègne-Royallieu dans l’Oise (mle 38 435), il est déporté le 4 juin 1944 au camp de concentration de Neuengamme, où il est immatriculé sous le numéro 33 454. Transféré au Kommando de Braunschweig à une date inconnue, il est de retour au camp au Neuengamme au moment des évacuations avant d’être dirigé vers la baie de Lübeck. Transbordé sur un des navires mouillant au large de la rade, il est libéré entre le 30 avril et le 2 mai 1945 par la Croix-Rouge suédoise, en même temps que d’autres déportés français, grâce aux négociations du comte Folke Bernadotte, diplomate suédois qui négocia la libération de plusieurs milliers de prisonniers des camps de concentration.

Emmené en Suède, il est ensuite rapatrié en France, par avion sanitaire, le 16 mai 1945, et est hospitalisé à l’hôpital Bichat de Paris (18e).

Il sera condamné par la Cour de Justice du Calvados, le 13 avril 1946, pour des faits de collaboration à 15 ans de travaux forcés.

Il décède le 4 octobre 1995 à Lodève (Hérault).

Source : SHD-Caen : 21P621769 ; Quellien J. (dir.), Livre mémorial des victimes du nazisme dans le Calvados, 2004, p. 107-108

Laurence Papin