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GUILLEMOT Gisèle, Claire, Thérèse

Photo : ONaCVG

GUILLEMOT Gisèle, Claire, Thérèse

Née le 24 février 1922 à Mondeville (Calvados) ; domiciliée à Colombelles (Calvados) ; déportée le 14 octobre 1943 à Karlsruhe ; rescapée.

GUILLEMOT Gisèle, Claire, Thérèse // Naissance : 24-2-1922 à Mondeville (Calvados) ; Domicile : Colombelles Calvados () ; Repression : Déportée le 14-10-1943 à  ;  ; Rescapé Mauthausen Autrichee

Gisèle Guillemot passe sa jeunesse dans les cités ouvrières du Plateau, au pied des hauts fourneaux de la Société métallurgique de Normandie (SMN). Pendant l’Occupation, elle réside 7 rue Centrale à Colombelles et travaille comme sténodactylo au service du Ravitaillement général à Caen. Dès la fin de l’année 1940, elle forme avec quelques amis d’enfance un petit groupe de résistance sur Colombelles et Mondeville, rattaché au Parti communiste clandestin. En 1942, sous le pseudonyme de « Annick », elle devient agent de liaison à l’état-major départemental du Front national et des FTP. Parallèlement, elle est promue responsable du Front Patriotique de la Jeunesse, l’organisation de jeunes du Front national.

Au printemps 1943, l’échec d’une tentative de sabotage sur la voie ferrée à Moult (Calvados) entraîne l’arrestation de nombreux dirigeants de la résistance communiste. Gisèle Guillemot est elle-même appréhendée par la Gestapo sur son lieu de travail, rue Saint-Louis à Caen, le 9 avril. Détenue à la maison d’arrêt de la ville, elle est transférée en mai à la prison de Fresnes, en région parisienne. Le 13 juillet 1943, elle est jugée avec une vingtaine de ses camarades par le tribunal militaire allemand du Groß Paris. Condamnée à mort pour « aide à l’ennemi », de même qu’Edmonde Robert Lien interne et quatorze hommes du groupe, elle voit sa peine commuée en déportation.

Le 14 octobre 1943, Gisèle Guillemot est déportée comme « NN » (Nacht und Nebel, Nuit et Brouillard) dans les prisons allemandes. Elle est d’abord écrouée à Karlsruhe avant de rejoindre, après un long périple ferroviaire, la prison de Lübeck-Lauerhof où elle est détenue du 1er janvier au 4 avril 1944. Elle est ensuite conduite à Cottbus. Après l’abrogation de la procédure « NN », elle rejoint le 21 novembre 1944 le camp de Ravensbrück (mle 85 279) où elle est internée jusqu’à la fin de l’hiver. Le 3 mars 1945, à l’approche des soldats russes, elle fait partie des femmes « NN » transférées à Mauthausen où elle arrive le 7 (mle 1 811). C’est dans ce dernier camp qu’elle est finalement libérée par la Croix-Rouge le 22 avril 1945 avant d’être rapatriée, deux jours plus tard, par le centre d’accueil d’Annecy puis par l’hôtel Lutetia à Paris. Elle rentre le 1er mai à Caen où elle est accueillie triomphalement par la population.

Après un long silence, Gisèle Guillemot engage un impressionnant travail de mémoire. Militante de la FNDIRP, elle multiplie les rencontres avec les élèves et publie, en 2001, son témoignage (Entre parenthèses). De Colombelles (Calvados) à Mauthausen (Autriche). Gisèle Guillemot s’est éteinte le 31 janvier 2013 à Paris 7e à l’âge de 90 ans, mais son souvenir reste vif dans le Calvados, en particulier à Mondeville où le collège porte son nom.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : Ma 7/7, Ra 2/19, LA 19264, 21P614497 ; MRD-Besançon : fichier La Martinière ; monument-mauthausen.org ; deces.matchid.io

Arnaud Boulligny, Jean Quellien

Mots-clés :

Déportée
  • 24-2-1922
  • Mondeville, Calvados
  • Colombelles, Calvados
  • 9-4-1943
  • Caen, Calvados
  1. Caen, Maison d'arrêt, Calvados
  2. Fresnes, Seine
14-10-1943, I.147
  1. Karlsruhe
  2. Lübeck-Lauerhof
  3. Cottbus
  4. Ravensbrück (85279)
  5. Mauthausen (1811)
Rescapée
  • 22-4-1945
  • Mauthausen, Autriche
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