GUILLEUX Marcel, Joseph

GUILLEUX Marcel, Joseph // Naissance : 31-8-1890 à Saint-Jean-de-Boiseau (Loire-Inférieure) ; Domicile : Le Petit-Quevilly Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 25-6-1943 à  ; 7-5-1945 à Cham (Allemagne) ; Décédé

Marcel Guilleux est le fils d’un maçon, Pierre Guilleux, âgé de 35 ans et de Marie Blanchard, son épouse, sans profession, âgée de 33 ans. Il se marie à Petit-Quevilly le 27 avril 1914 avec Victoria Levavasseur. Son fils, Roger, naît le 25 février 1920. Chaudronnier en cuivre, il habite 226 avenue des Alliés à Petit-Quevilly. Il fait partie du mouvement Résistance-Fer et il est arrêté par la police française le 7 mai 1942 aux ateliers SNCF de Quatre-Mares à Sotteville-lès-Rouen. Il est accusé d’avoir effectué des collectes en faveur de prisonniers politiques et d’avoir fait de la propagande communiste. Il est traduit devant la Section spéciale de la Cour d’appel de Rouen et jugé le 27 mai 1942. Il est condamné à un an de prison pour fabrication et diffusion de tracts antiallemands. Incarcéré à la prison Bonne-Nouvelle à Rouen (n°écrou 2280) à des dates non précisées, il est remis aux Allemands qui le transfèrent au camp de rassemblement de Royallieu à Compiègne (mle 15 662) en vue de sa déportation. Les tentatives de recours de Marcel Guilleux auprès du Maréchal Pétain, celles de son fils Roger au préfet en juin 1943 ainsi que les démarches de son épouse auprès du ministre de l’Intérieur en juillet restent sans effet. L’opposition des autorités allemandes à sa libération se manifeste par la lettre du Kommandant Dr Keil du 2 juin 1943. Le 26 juin 1943, il est déporté au KL Buchenwald où il arrive le 27 juin (mle 14 862). Il y est interné jusqu’au 8 avril 1945, date de son transfert au camp de concentration de Flossenbürg ; on ignore sa date d’arrivée et s’il a changé de camp. Les survivants des camps de Buchenwald et de Flossenbürg sont libérés par l’armée américaine, notamment la1re division blindée du général Patton) sur la route de Cham, à 80 km environ de Flossenbürg, en Bavière, non loin de l’actuelle frontière tchèque.

Beaucoup de déportés regroupés dans un hôpital américain de campagne dans cette localité, meurent d’épuisement dans les jours qui suivent. C’est le cas de Marcel Guilleux.

Sources : SHD-Caen : 21P460256 ; AD44 : 3E166/14 ; AD76 : 51W416

Jean-François Maillard