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BARRIOZ Constant, Eugène

Né le 29 novembre à 1880 à Saint-Nicolas-la-Chapelle (Savoie) ; domicilié à La Couture-Boussey (Eure) ; déporté le 15 décembre 1941 à Wuppertal ; rescapé.

BARRIOZ Constant, Eugène // Naissance : 29-11-1880 à Saint-Nicolas-la-Chapelle (Savoie) ; Domicile : La Couture-Boussey Eure () ; Repression : Déporté le 15-12-1941 à  ;  ; Rescapé Hinzert Allemagne

Constant Barrioz, fils de cultivateur, quitte sa Savoie natale en 1911 pour s’installer à Versailles puis à Paris. Mobilisé le 2 août 1914, il rejoint le 8e régiment d’artillerie puis le 14e bataillon de chasseurs avant d’être réformé en avril 1918 en raison de problèmes cardiaques. De retour dans ses foyers, il reprend sa vie à Paris où il épouse le 19 octobre 1929 Marie Tessier, avant d’aller s’installer avec elle à La Couture-Boussey (Eure) en 1933, pour y ouvrir une épicerie buvette. C’est là que, le 9 octobre à 8 heures du matin, la Feldgendarmerie vient frapper à sa porte. La perquisition ne donne aucun résultat, mais, comme l’indique sa femme dans une lettre à Pierre Laval le 28 avril 1942, sous le prétexte de signer le procès-verbal de la perquisition du domicile à la Kommandantur d’Évreux, Constant Barrioz est conduit en prison puis transféré le 10 décembre au centre pénitentiaire de Fresnes. Lorsqu’elle écrit sa lettre, son épouse ne le sait pas, mais son époux croupit déjà dans les geôles de la prison de Wuppertal depuis cinq mois ; il a en effet été déporté cinq jours après son arrivée à Fresnes.

Le nom de Constant Barrioz figurait en effet dans le carnet que portait sur lui Pierre Aussannaire Lien interne, l’un des responsables du réseau Hector de l’Eure, lorsqu’il a été arrêté à la fin août 1941 dans le cadre de l’opération « Fall Porto » menée par l’Abwehr à la suite de l’infiltration du réseau par un agent double. Mais, comme l’indique un rapport de la Gestapo de Düsseldorf chargée d’instruire le procès des résistants arrêtés dans le cadre de cette affaire, l’Abwehr a agi dans la précipitation et commis des erreurs. Soupçonné d’espionnage, il est jugé à Düsseldorf pour espionnage et incarcéré le jour-même dans une prison de Wuppertal. Après un passage à la prison d’Anrath, du 6 mai au 10 juin 1942 puis à celle d’Hinzert, Constant Barrioz en sort le 15 août 1942. Il est rapatrié en France et apprend sa libération, comme une soixantaine d’autres déportés de l’opération Porto, innocentés ou libérés faute de preuves. Mais Constant Barrioz revient dans un état particulièrement critique.

Il décède le 21 novembre 1944 des suites de la tuberculose.

Son nom figure sur le monument aux morts de la commune de La Couture-Boussey.

Sources : SHD-Caen : 25P12118 ; LA 4624 : Liste de français internés à la prison de Wuppertal ; AD78 : 3E2752, 1R145 ; T. Fontaine, Déporter : politiques de déportation et répression en France occupée : 1940-1944, juin 2016, p. 343 ; J. Quellien, F. Passera, Les Normands dans la guerre, p. 157-162 ; memorialgenweb.org

Ludivine Ponte

Mots-clés :

Déporté
  • 29-11-1880
  • Saint-Nicolas-la-Chapelle, Savoie
  • La Couture-Boussey, Eure
  • 9-10-1941
  • La Couture-Boussey, Eure
  1. Evreux, Eure
  2. Fresnes, Seine
15-12-1941, I.019
  1. Wuppertal
  2. Anrath
  3. Hinzert
Rescapé
  • 15-8-1942
  • Hinzert, Allemagne
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