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GUIZIER André, Félix, Charles

Photo: ONaCVG

GUIZIER André, Félix, Charles

Né le 16 octobre 1897 à Brethel (Orne) ; domicilié à Brullemail (Orne) ; déporté le 25 juillet 1942 à Hinzert ; rescapé.

GUIZIER André, Félix, Charles // Naissance : 16-10-1897 à Brethel  (Orne) ; Domicile : Brullemail  Orne () ; Repression : Déporté le 25-7-1942 à  ;  ; Rescapé Dachau Allemagne

André Guizier est mort à 103 ans à Magnac-Laval (Haute-Vienne), bien loin de l’Orne où il avait passé la première moitié de sa vie.

Né dans une famille d’agriculteurs, il est incorporé en septembre 1916 et rejoint le front en mars 1917. Il en revient indemne après sa démobilisation en septembre 1919. Pendant l’Entre-deux-Guerres, il travaille comme ouvrier agricole dans des fermes aux environs de Moulins-la-Marche (Orne). En 1940, il est encore mobilisable et intègre en février un régiment de réserve (le 68e régiment régional) ; il est démobilisé en septembre.

En janvier 1942, d’après ses déclarations, il entre dans la Résistance au sein du groupe Vengeance (de Courtomer ?). Six mois plus tard, le 16 juin, suite à une dénonciation, il est arrêté par la police allemande sur son lieu de travail, une ferme de Brullemail, pour « détention d’armes à feu ». Le jour même, il est incarcéré à Argentan (Orne). Le 25 juin, on le transfère à la prison de Caen puis le 11 juillet à la Santé à Paris. Le 25 juillet, il est déporté en Allemagne et commence alors son terrible périple de déporté classé NN (Nacht und Nebel, Nuit et Brouillard) dans l’univers concentrationnaire.

Il est d’abord interné à Hinzert, près de Trêves, dans un camp contrôlé par la SS. Le 22 septembre 1942, il est transféré à Wittlich, une prison de Rhénanie où sont enfermés les déportés NN en attente de leur procès. Il a dû comparaître ensuite devant le tribunal militaire de Cologne qui le condamne à mort. En septembre 1943, il est transféré à Wohlau en Silésie (aujourd'hui Wolow en Pologne), à la fois prison et camp de travail où les détenus sont mis au service de l’entreprise Krups. Ensuite, il est déplacé à Breslau (Wroclaw, Pologne), toujours en Silésie puis à Brieg (Brzeg, Pologne), une prison réservée aux déportés NN. L’évacuation des camps d’Europe de l’Est au cours des « marches de la mort » le conduit aux KL de Flossenbürg (Bavière) puis de Dachau où il arrive le 20 avril 1945. Le camp est libéré par les Américains le 23 avril.

Le 16 mai 1945, amaigri et affaibli, il est rapatrié en France en train et, après son passage au centre d’accueil frontalier de Metz, il regagne l’Orne et y réside jusqu'en 1962, toujours dans les environs de Moulins. A cette date, il s’installe en Haute-Vienne, où il vivra jusqu'à son décès en 2000.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen 21P622373 : AD 61 : 3E2/060/17 ; R1265.

Erwan Cheminel

Mots-clés :

Déporté
  • 16-10-1897
  • Brethel , Orne
  • Brullemail , Orne
  • 16-6-1942
  • Brullemail , Orne
  1. Argentan, Orne
  2. Caen, Calvados
  3. Paris, Prison de la Santé, Seine
25-7-1942, I.045
  1. Hinzert
  2. Wittlich
  3. Wohlau
  4. Breslau
  5. Brieg
  6. Flossenbürg
Rescapé
  • 23-4-1945
  • Dachau, Allemagne
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