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BARVILLE Étienne, Jean, Maurice

Photo : SHD-Caen

BARVILLE Étienne, Jean, Maurice

Né le 7 février 1918 à Évreux (Eure) ; domicilié à Aubevoye (Eure) ; arrêté au sein du Reich à Dresden ; rescapé.

BARVILLE Étienne, Jean, Maurice // Naissance : 7-2-1918 à Evreux (Eure) ; Domicile : Aubevoye Eure () ; Repression : Arrêté au sein du Reich le NA-NA-NA à  ; Rescapé Gusen Autriche

Sa mère, Marie Cardon, née en 1898 à Almenêches (Orne), est pupille de l’Assistance publique et domestique quand elle accouche à Évreux de son fils Étienne. Elle se marie à Aubevoye (Eure) le 1er mars 1924 avec Paul Barville, né en 1876 à Fontenay-en-Vexin (Eure), journalier. Les époux reconnaissent Étienne le 23 février 1924 ; son frère Paul, né en 1922 à Aubevoye sous le nom de Cardon le sera seulement en 1928. Ils ont ensuite trois autres enfants (Gabriel en 1926, Dolorès en 1928 et Mireille en 1931). La famille habite Aubevoye, rue Grosmesnil, dans l’une des cités construites par Carel Foucher, une entreprise de matériel ferroviaire où travaille le père et le fils. À l’âge adulte, Étienne exerce la profession de soudeur électrique, est marié et père d’une fille, Éva, qui naît alors que son père est prisonnier, en 1940.

En effet, Étienne Barville est mobilisé le 1er septembre 1939, au 370e régiment d’artillerie lourde sur voie ferrée, et comme tant d’autres, est fait prisonnier lors de l’invasion allemande, le 15 juin 1940 à Rambouillet (Seine-et-Oise). Après avoir été parqué en Frontstalag en France, les prisonniers de guerre rejoignent les Stalags et les Oflags sur le territoire du Reich. Auguste Barville n’y échappe pas et entre ainsi, le 3 septembre 1940, au Stalag IVA (mle 30 128) à Gröditz (Sachsen). Les conventions de Genève interdisent l’utilisation des prisonniers de guerre dans les usines de production militaire… Mais le Reich, soucieux d’augmenter la production d’armement, négocie avec le gouvernement de Vichy pour « libérer » les prisonniers en leur attribuant le statut de « prisonnier de guerre transformé ». Désormais, ceux qui le souhaitent peuvent sortir du stalag. C’est ainsi qu’Étienne Barville quitte le camp pour rejoindre un camp de travailleur requis. Il est affecté à une usine d’armement de la région de Dresden en juillet 1943. Mais les relations avec un ouvrier allemand tournent mal. Accusé de ne pas faire son travail, Étienne Barville est battu … Mais celui-ci réplique et immédiatement arrêté par la Gestapo pour refus de travail et altercation avec un Allemand. Jugé par un tribunal civil de Dresde, il est déporté vers le camp de concentration de Mauthausen le 1er février 1945 où il est immatriculé sous le n°125 102. Il en sort le 15 mars 1945 pour rejoindre un Kommando, de sinistre réputation, tant les conditions d’existence y sont terribles : l’annexe de Gusen (Haute-Autriche). Il y reste jusqu’au 5 mai mais retrouve néanmoins la liberté.

Le 25 mai, il est dirigé vers le centre d’accueil de Valenciennes (Nord), dans un état de santé des plus précaires.

Il meurt le 4 septembre 1971 à Aubevoye.

Sources : SHD-Caen : 21P703418 ; MA 10/2 ; EC (Aubevoye) ; matchid.io

Bernard Bodinier

Mots-clés :

Arrêté au sein du Reich
  • 7-2-1918
  • Evreux, Eure
  • Aubevoye, Eure
  • Gröditz, Reich
NA
  1. Dresden, Stapo
  2. Mauthausen (125102)
  3. Gusen (125102)
Rescapé
  • 5-5-1945
  • Gusen, Autriche
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